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L’euro s’effondre face au dollar, touchant son plus bas niveau depuis 20 ans 

L’euro a perdu 0,98 % et s’échangeait à 1,016 5 dollars, mercredi, son plus bas niveau depuis près de 20 ans. De son côté, le dollar progresse de 0,63 % face à un panier de devises de référence.

L’euro a perdu 0,98 % et s’échangeait à 1,016 5 dollars, mercredi, son plus bas niveau depuis près de 20 ans. De son côté, le dollar progresse de 0,63 % face à un panier de devises de référence.

L’euro a poursuivi son recul face au dollar mercredi, atteignant un nouveau plus bas depuis deux décennies face à dollar malgré le ralentissement de la croissance aux États-Unis. Vers 15 h 30 GMT, l’euro cédait 0,93 % à 1,017 1 dollar, après avoir reculé jusqu’à 1,016 2 dollars, un plus bas depuis décembre 2002.

L’euro plonge depuis mardi « sous l’effet cumulé de craintes de récession en Europe et de turbulences financières alimentées par une nouvelle flambée des prix de l’énergie dans la région (notamment les prix du gaz et de l’électricité) », explique Guillaume Dejean, analyste chez Western Union.

« Si la Russie ne relance pas ses exportations, il est probable que l’UE soit en manque de gaz à la fin de l’hiver », prévient Holger Schmieding, analyste chez Berenberg, et la situation pourrait empirer avec une diminution de l’offre russe. « Le pic des prix du gaz et l’incertitude sur le marché de l’énergie sont les principales raisons pour lesquelles nous nous attendons à une récession en zone euro à partir de l’automne 2022 et jusqu’à mi-2023, et pas une simple stagflation », estime-t-il. Le spectre d’une croissance stagnante et d’une inflation forte (stagflation) était pourtant le scénario du pire il y a encore quelques mois et reste l’inquiétude principale aux États-Unis.

« Impossible d’acheter » l’euro

La Réserve fédérale américaine pourrait relancer l’économie en assouplissant sa politique monétaire alors que les Européens peineraient à compenser leur manque de gaz, estime Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank.

« Il est logique que le dollar américain soit le grand vainqueur de cette situation », conclut-il. Dans ce contexte, le ralentissement de la croissance en juin aux États-Unis pour le troisième mois d’affilée, selon le baromètre de la fédération professionnelle ISM, n’a pas ralenti le dollar. L’euro « est tellement peu attractif que même une crise politique majeure ne permet pas à l’euro de remonter face à la livre ! », souligne M. Juckes.

Avec Le Figaro

M&B

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