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L’accord Ukraine-Russie pour l’exportation des céréales suscite un regain d’espoir pour l’Afrique 

La Russie et l’Ukraine ont signé, vendredi 22 juillet, un accord sur les exportations de céréales à Istanbul dont l’Afrique espère profiter dans les prochains mois.

La Russie et l’Ukraine ont signé, vendredi 22 juillet, un accord sur les exportations de céréales à Istanbul dont l’Afrique espère profiter dans les prochains mois.

L’Ukraine et la Russie ont ratifié, vendredi 22 juillet à Istanbul en Turquie, un accord permettant d’exporter les céréales ukrainiennes bloquées dans les ports de la mer Noire par la guerre. Un accord signé avec la Turquie et l’ONU qui porte sur l’exportation des céréales en mer Noire.

Lors d’une cérémonie inédite entre pays en guerre, Kiev et Moscou ont signé deux textes identiques, mais séparés, à la demande de l’Ukraine qui refusait de parapher tout document avec la Russie.

Cet accord, âprement négocié depuis avril sous l’impulsion d’Antonio Guterres, présent à Istanbul, va soulager les pays dépendants des marchés russe et ukrainien, 30 % du commerce mondial du blé à eux deux.

Le patron de l’ONU a remercié la Russie et l’Ukraine qui ont « surmonté leurs divergences pour faire place à une initiative au service de tous ». Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 47 millions de personnes supplémentaires sont exposées à « une faim aiguë » depuis le début de la guerre en février.

L’Afrique salue les accords d’Istanbul

Les responsables, les groupes d’aide et les importateurs de blé à travers l’Afrique ont salué l’accord visant à débloquer les exportations de céréales en Ukraine, où la guerre a entraîné des pénuries de céréales et une hausse des prix des denrées alimentaires sur le continent africain.

L’accord intervient quelques semaines après la rencontre entre Macky Sall, Président de l’Union africaine et Vladimir Poutine.

« L’étau se resserrait, donc l’accord devrait nous aider à respirer », a déclaré au New York Times, Célestin Tawamba, directeur général de La Pasta, le plus grand producteur de farine et de pâte du Cameroun, un pays d’Afrique de l’Ouest.

De nombreux pays africains dépendent principalement de céréales telles que le Maïs, le sorgho, le mil et le riz. Mais ceux qui consomment du blé ont de plus en plus favorisé l’achat de blé de Russie ces dernières années parce qu’il est moins coûteux que les céréales d’autres pays, selon Hugo Depoix, le directeur de Cerealis, un négociant en céréales basé à Paris qui vend à une douzaine de pays africains.

Certains pays d’Afrique de l’Ouest comme le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun ou la Côte d’Ivoire sont particulièrement exposées aux perturbations des exportations de blé en provenance de Russie.

Les gouvernements ont gelé le prix des baguettes ou de la farine dans le but de contenir la flambée des prix du blé, qui ont bondi au cours des deux dernières années, passant d’environ 250 $ la tonne à l’été 2020 à 530 $ ce printemps.

Le soulagement de la flambée des prix peut prendre du temps. M. Tawamba, de la Société La Pasta, a estimé que ce sera « deux à trois mois au plus tôt, au moment où le blé moins cher nous parviendra ».

Une application attendue « dans les prochains jours »

Les négociateurs russes et ukrainiens ont renoncé à nettoyer la mer Noire des mines, principalement posées par les Ukrainiens pour protéger leurs côtes : « Déminer aurait pris trop de temps », a justifié l’ONU, qui a précisé que des « pilotes ukrainiens » ouvriraient la voie aux cargos dans les eaux territoriales.

L’Ukraine a suggéré que ses exportations commencent à partir de trois ports : Odessa, Pivdenny, Tchornomorsk, et espère pouvoir accroître leur nombre à l’avenir. L’accord sera valable pendant «120 jours », soit quatre mois, le temps de sortir les quelque 25 millions de tonnes entassées dans les silos d’Ukraine alors qu’une nouvelle récolte approche.

La Russie a décroché la garantie que les sanctions occidentales ne s’appliqueront pas, ni directement ni indirectement, à ses propres exportations de produits agricoles et d’engrais.

Les États-Unis ont offert des « garanties » afin que des bateaux de gros tonnage soient fournis à la Russie pour faciliter l’exportation de ses céréales et de ses engrais. Les États-Unis avaient salué l’accord et prévenu qu’ils tenaient « la Russie pour responsable de sa mise en œuvre ».

L’Ukraine compte sur l’ONU pour mettre en œuvre l’accord sur l’exportation de ses céréales conclues à Istanbul. De l’autre côté, Moscou a assuré qu’elle n’essayerait pas de profiter militairement d’opérations de déminage des ports ukrainiens après l’accord sur les céréales ukrainiennes, tout en affirmant que les conditions étaient réunies pour une application du texte « dans les prochains jours ».

Sources New York Times – Le Point 

M&B

 

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