À la suite à l’incident de Kasindi, où des Casques bleus ont tiré sur des civils, le bilan des manifestations contre la Monusco a été revu à la hausse.
Le bilan officiel des manifestations contre la présence de la Monusco et de la fusillade de Kasindi (Nord-Kivu) qui a impliqué les Casques bleus s’élève à trente-six morts et cent soixante-dix blessés. Il a été confirmé par le gouvernement le lundi 1er août à l’issue de la réunion de crise présidée par Félix Tshisekedi à Kinshasa.
« Dans son rapport, la commission spéciale conduite par le Vice-premier ministre de l’intérieur a donné un bilan humain de trente-six morts répartis comme suit : treize à Goma, treize à Butembo dont quatre Casques bleus, quatre morts à Uvira, trois morts à Kanyabayonga et trois morts à Kasindi », a indiqué à la presse le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya. Il a ajouté que près cent soixante-dix personnes ont été blessées.
Lors d’un entretien téléphonique avec le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, Félix Tshisekedi a exprimé « sa totale désapprobation du comportement des Casques bleus à la base de ces incidents et de la nécessité de s’assurer que les coupables soient sévèrement sanctionnés », selon Radio Okapi.
Le chef de l’État a rappelé au Secrétaire général de l’ONU que le retrait du M23 de toutes les localités actuellement occupées conformément aux communiqués de Nairobi, à la feuille de route de Luanda et à la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies du 1er juin 2022, est une condition nécessaire à la baisse de la tension.
M&B