Après une expérience dans les télécoms en France et en RDC, Anaiah MBEWA, occupe aujourd’hui les fonctions de Secrétaire générale d’Africell RDC. Elle compte aider l’opérateur à soigner sa visibilité au milieu des concurrents installés sur le marché. Elle a dévoilé une partie de sa stratégie à MB Magazine lors de la DRC Mining Week 2022.
Quel est votre parcours ?
J’ai longtemps travaillé dans le secteur des réformes institutionnelles auprès des institutions multilatérales de coopération telle que la Banque Mondiale. Ensuite, j’ai travaillé dans les télécoms, que ce soit en France ou en RDC. Récemment, j’ai rejoint Africell RDC où j’occupe le poste de Secrétaire générale. Je couvre toutes les questions règlementaires, les relations avec les institutions publiques, les parties prenantes externes, le suivi des politiques publiques et la gestion des risques d’Africell RDC.
Je voudrais insister sur l’identité d’Africell en Afrique.
Si elle s’appelle «Africell», c’est parce qu’elle est attachée à l’Afrique cellulaire et est essentiellement en Afrique.
Vous voulez améliorer l’image d’Africell. Pouvez-vous nous en parler ?
Ma responsabilité est d’accompagner la Direction générale sur les fonctions que je viens de citer. Cela fait 10 ans qu’Africell est implantée en RDC. Il est très important pour nous, au bout de 10 années de maturité, de pouvoir être mieux connu par les Congolais et par nos abonnés en particulier.
Africell vise toujours un développement des télécoms en Afrique pour booster l’économie des pays du continent. Africell cherche à se faire connaitre dans ce qu’elle fait de mieux, c’est-à-dire offrir des services de qualité. L’avantage d’Africell est d’avoir des services sur mesure ; nous écoutons d’abord les demandes des clients et nous mettons des solutions calquées sur leurs besoins.
Pour les entreprises, vous proposez aussi l’Internet par fibre optique ?
Il y a en Afrique toute une stratégie de développement qui est en train d’être pensée. Le plan de développement de la fibre est déjà bien déroulé en Angola. Nous pensons continuer dans le même sens, ici au Congo.
Reparlons de votre implantation sur le continent Africell a commencé en Gambie, il y a 20 ans. Ensuite, la société s’est développée sur la côte ouest de l’Afrique. Africell est l’initiative de Monsieur Ziad DALLOUL, un américano-libanais. Nous sommes une entreprise américaine, basée à Londres. En Afrique subsaharienne, Africell existe depuis plus de 20 ans.
Aujourd’hui, son empreinte se décline sur plusieurs pays, la Gambie, la Sierra Leone, l’Angola, et la RDC. Après la Gambie, Africell s’est développée en Sierra Leone où elle a permis réellement de reconnecter le pays après ses périodes de guerre.
Ensuite, Africell est venue en RDC vers la fin des années 2010, trouvant beaucoup de défis parce que la vision de Monsieur Dalloul, c’est affirmer dans ces pays où l’on peut toucher toutes les couches. Africell a su vaincre et traverser toutes ces difficultés de pénétration de marché et aujourd’hui nous pouvons dire que nous nous comptons parmi les principaux opérateurs qui apportent de vraies solutions. Nous avons récemment pénétré le marché très fermé et compliqué de l’Angola.
Après la RDC, nous sommes allés vers l’Angola. Deux mois après notre installation, Africell était le deuxième opérateur de télécommunication avec plus de 5 millions d’abonnés. Nous nous rendons compte qu’Africell, dans sa stratégie de développement en Afrique, est attendue dans plusieurs pays. Je voudrais insister sur l’identité d’Africell en Afrique. Si elle s’appelle « Africell », c’est parce qu’elle est attachée à l’Afrique cellulaire et est essentiellement en Afrique.
Quelles sont les pistes de développement pour les dix prochaines années ?
Africell est sollicitée dans plusieurs régions. Cela fait plusieurs années que nous sommes en train de voir les possibilités d’étendre encore le réseau. Je confirme qu’Africell va développer son réseau dans le grand Kasaï prochainement et dans tous les corridors de l’Est du pays également. Nous comptons nous assurer que la couverture est maximale en RDC.
Vous avez aussi lancé une fondation ?
Oui, tout récemment ! Elle s’appelle «Africell Impact », dans tous les pays où sommes présents. Nous voulons que ce projet ait un impact sur le social des populations. Nous nous associons très peu dans les « activités cosmétiques ».
Ce qui nous intéresse, c’est que ces initiatives transforment des vies. La fondation Africell est une continuité de ce que nous faisions déjà avant. C’est un accélérateur structuré qui nous permettra réellement de pouvoir toucher les communautés que nous servons.
M&B
