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Diplomatie : ce qu’il faut retenir de la visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a quitté Kinshasa où il a passé vingt-quatre heures. Le chef de la diplomatie américaine a rencontré Félix Tshisekedi, Sama Lukonde et d’autres personnalités congolaises.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a quitté Kinshasa où il a passé vingt-quatre heures. Le chef de la diplomatie américaine a rencontré Félix Tshisekedi, Sama Lukonde et d’autres personnalités congolaises. Cette visite « stratégique » à l’ère de la montée de l’influence russe en Afrique a permis à l’homme d’État américain de discuter des sujets cruciaux entre politique et climat.

Mining&Business Magazine revient sur trois axes clés de ce bref, mais intense, séjour dans la capitale congolaise.

La guerre à l’Est et la position des États-Unis

Le 4 août, un rapport d’expert de l’ONU a confirmé les accusations de Kinshasa contre Kigali dans l’implication et le soutien de l’armée rwandaise à la rébellion des M23. À ce sujet, M. Blinken a précisé que les États-Unis sont « très préoccupés par les informations crédibles selon lesquelles le Rwanda a soutenu le M23. » Cette déclaration précède sa visite chez Paul Kagame, qu’il rencontrera pour la dernière étape de sa tournée africaine.

« Nous en appelons à chaque partie dans cette région de pouvoir arrêter tout appui au M23, tout appui à tous les autres groupes armés non étatiques. »

Il a aussi rencontré Denis Mukwege et des activistes de la société civile « pour discuter de la situation dans l’est de la RDC. Inspirés par leurs efforts pour lutter contre la violence sexiste dans les zones de conflit et promouvoir la justice pour tous. »

L’enjeu climatique

Pays « solution », la RDC a décidé de mettre sur les enchères vingt-sept blocs pétroliers et gaziers, dont certains dans les zones de la Cuvette centrale. Décriée, la mesure de Kinshasa s’articule autour du potentiel économique, estimé à 600 milliards de dollars, que le pays compte tirer de ses ressources.

« Les États-Unis veulent s’assurer que tout ce qui a été envisagé se fasse » a-t-il suggéré à propos de la promesse d’aide lors de la COP26 pour la préservation de la biodiversité en RDC. Les USA souhaitent que « l’exploitation pétrolière ne se fasse pas de manière à nuire à l’environnement » car, selon lui, « la RDC voudrait rester un pays solution. »

« Il faut se rassurer que l’appui nécessaire puisse être accordé à la RDC pour préserver les forêts que le pays regorge et de créer les opportunités pour la population congolaise », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.

Élections 2023 et partenariat

En à peu près un an, les Congolais s’attendent à élire un nouveau président. À ce sujet, M. Blinken et le Premier ministre Sama Lukonde ont « discuté de l’importance d’organiser et de tenir des élections libres et équitables comme prévu en 2023 », rapporte le Département d’État américain.

« J’ai réaffirmé notre soutien à la stabilité à long terme en RDC par le biais d’élections libres, équitables et ponctuelles se concluant en décembre 2023 », a écrit Anthony Blinken sur Twitter.

Concrètement, les États-Unis, par le biais de l’agence de coopération américaine USAID, comptent « mobiliser 10 millions de dollars supplémentaires pour promouvoir la participation politique pacifique et la transparence lors des élections, ce qui porte le soutien total des États-Unis aux élections en RDC à 23,75 millions de dollars. »

Selon le communiqué, cité par l’AFP, les deux hommes politiques ont aussi abordé les questions sur « la promotion du respect des droits humains, de l’amélioration du climat d’investissement, de la protection de l’environnement, de la lutte contre la corruption et de la sécurisation des chaînes d’approvisionnement en minéraux essentiels nécessaires à la transition mondiale vers des formes d’énergie plus propres ».

Iragi ELISHA

M&B

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