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Les forêts du Kivu

Quatrième pays forestier au monde et deuxième pour les forêts primaires humides derrière le Brésil, la République démocratique du Congo abrite 155 millions d’hectares de forêt tropicale

L’exposition photo de Guerchom Ndebo

La Fondation Carmignac et la Ville de Paris, ont présenté le 24 juin 2022 à Lubumbashi en RDC à la GAC de l’Asbl Dialogues au musée national de Lubumbashi, « Les forêts du Kivu », une exposition du photojournaliste congolais Guerchom Ndebo.

Ce reportage photographique, réalisé dans le cadre de l’Initiative de Paris pour la préservation des forêts d’Afrique centrale, s’est inscrit dans la continuité de CONGO IN CONVERSATION, le reportage collaboratif lancé par Finbarr O’Reilly, lauréat de la 11e édition du Prix Carmignac du photojournalisme, auquel Guerchom Ndebo a participé.

Quatrième pays forestier au monde et deuxième pour les forêts primaires humides derrière le Brésil, la République démocratique du Congo abrite 155 millions d’hectares de forêt tropicale, soit les deux tiers de sa superficie et plus de la moitié de l’immense forêt du bassin du Congo, qui couvre six pays africains.

En vingt ans, la RDC a vu disparaître plus de 5 millions d’hectares de couvert forestier et un nombre encore inconnu d’espèces dans l’une des dernières réserves de biodiversité végétale et animale de la planète. Selon des projections de Greenpeace, elle pourrait même perdre 40 % de ses forêts d’ici 2050.

 Parmi les neufs parcs nationaux du pays, deux concentrent aujourd’hui les menaces écologiques et climatiques, mais aussi militaires, économiques, sanitaires, démographiques et sociales qu’affronte la RDC. Il s’agit des parcs nationaux de Virunga et de Kahuzi-Biega, dans la région du Kivu à l’est du pays.

 En septembre 2021, Guerchom Ndebo avait documenté les différents prismes de la déforestation dans cette région, dans la continuité de son reportage sur l’insécurité et le commerce du charbon. Son travail a été exposé du 5 octobre au 15 novembre 2021 sur les grilles de la Tour Saint-Jacques à Paris, dans le cadre de l’Initiative de Paris pour la préservation des forêts d’Afrique centrale.

Le Prix Carmignac du Photo journalisme

En 2009, face à une crise des médias et du photojournalisme sans précédent, Édouard Carmignac crée le Prix Carmignac du photojournalisme afin de soutenir les photographes sur le terrain. Le Prix soutient, chaque année, la production d’un reportage photographique et journalistique d’investigation sur les violations des droits humains dans le monde et les enjeux géostratégiques qui y sont liés.

 En investissant des moyens financiers, mais aussi humains dans la production de ces reportages, et dans leur diffusion avec une exposition itinérante et un catalogue, dans une démarche d’intérêt général, le Prix Carmignac met en lumière les crises et défis que traverse le monde contemporain. La 11e édition porte sur la République démocratique du Congo.

Elle s’est tendue sur deux ans en raison de la crise sanitaire (2020-2021). Le lauréat, Finbarr O’Reilly, a lancé le projet CONGO IN CONVERSATION, réalisé avec la collaboration de journalistes et photographes locaux.

L’initiative de paris pour la préservation des forêts d’Afrique centrale

La succession des crises environnementales et climatiques marquant l’actualité illustre l’importance de la protection de la biodiversité et des forêts primaires. Dans ce contexte, la Ville de Paris et Le Monde Afrique, en partenariat avec l’Association Internationale des Maires francophones, ont organisé, le 6 octobre 2021 à l’Hôtel de Ville et en ligne, une conférence qui a réuni un ensemble d’acteurs locaux et internationaux, scientifiques, citoyens et décideurs autour des enjeux liés à la préservation des forêts du bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète. Tous appellent l’urgence d’agir pour protéger cette région, son écosystème et ses populations.

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