La Cour suprême du Kenya a confirmé lundi l’élection de William Ruto à la présidence, mettant fin à une bataille judiciaire sur les résultats contestés de l’élection du 9 août et le confirmant comme cinquième président d’un pays souvent considéré comme un indicateur de la force démocratique en Afrique.
La Cour a rejeté à l’unanimité les arguments du rival de M. Ruto, Raila Odinga, les qualifiant de “sensationnalisme”, de “ouï-dire” et de “chasse à l’oie sauvage qui n’a rien donné de valable”. Son verdict signifie que M. Ruto, le charismatique et populiste vice-président, pourrait être inauguré dès le 13 septembre.
La décision a marqué une nouvelle défaite cuisante pour son rival, M. Odinga, 77 ans, qui en était à sa cinquième candidature à la présidence, après avoir perdu les quatre premières. L’élection a été âprement disputée : M. Ruto, qui a axé sa campagne sur les “hustlers”, les jeunes qui se démènent, l’a emporté de justesse, obtenant 50,5 % des voix contre 48,9 % pour M. Odinga.
Dans sa décision, la Cour a rejeté les arguments avancés par les avocats de M. Odinga et d’autres requérants la semaine dernière, selon lesquels le président de la commission électorale du Kenya avait fait basculer le vote en faveur de M. Ruto, agissant de concert avec des agents étrangers qui avaient piraté le système informatique de la commission.
Il n’y a pas eu de réaction immédiate de la part de M. Odinga, mais sa colistière, Martha Karua, qui a porté certaines des accusations les plus fortes de fraude ces dernières semaines, a tweeté : “Le tribunal a parlé. Je respecte, mais je ne suis pas d’accord avec les conclusions”.
New York Times
M&B