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À Kinshasa, « de longues files d’attente » pour le carburant

Des centaines de personnes, sur des motos ou aux côtés des files de véhicules, errent pendant des heures à la recherche de carburant dans la capitale.

Crédit photo / le potentiel

Des centaines de personnes, sur des motos ou aux côtés des files de véhicules, errent pendant des heures à la recherche de carburant dans la capitale. Depuis la matinée du 5 septembre, les stations-service sont débordées par les clients.

Après quelques semaines d’accalmie, la situation est redevenue intenable, notamment à cause de la rentrée des classes. En effet, les écoles congolaises ont lancé l’année scolaire lundi, d’où l’explosion de la demande à Kinshasa.

« Depuis 6 heures, on se présente devant les stations, dont Engen et Total, mais il n’y a pas assez de carburant pour tout le monde », témoigne Herman Miense, habitant de la capitale, à MB Magazine. Les files de véhicules créent des embouteillages jusque sur les grandes artères de la ville, rendant la circulation encore plus chaotique que d’habitude. Côté transport, les motos et les bus ont augmenté le prix de la course jusqu’à 4 000 FC, soit deux dollars.

Sur les réseaux sociaux, les Kinois se passent le mot pour indiquer où trouver de l’essence. Certains témoins affirment que des individus en profitent pour acheter des bidons, pour revendre au prix fort le carburant sur le marché noir.

« Éviter la rupture totale »

Didier Budimbu, ministère des hydrocarbures, a indiqué qu’une « baisse sensible des stocks en essence » est bien réel à Kinshasa où environ 1100 m³ de carburant sont consommés quotidiennement.

« Le gouvernement, en concertation avec les entreprises du secteur, s’est résolu à appliquer le plan de contingentement, en vue de passer de 1100 m³ à 660 m³/jour la consommation d’essence dans la ville », pour « éviter la rupture totale », a annoncé le ministère des Hydrocarbures dans un communiqué.

D’après l’annonce, publiée lundi, l’exécutif privilégie le jet pour avion et un plan de ravitaillement est en cours. Le navire chargé de carburant a accosté dans le port de Matadi, le 3 septembre. Les compagnies aériennes pourraient sortir du plan de contingentement dans une semaine. Pour l’essence, il faudra attendre jusqu’à mi-septembre, ajoute le communiqué, « le gouvernement s’apprête à payer le manque à gagner des sociétés pétrolières pour leur permettre de se réapprovisionner ».

Iragi Elisha

M&B

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