La RDC sera placée sur la liste grise du Financial Action Task Force (FATF, Groupe d’action financière), un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent, au courant du mois d’octobre.
Le GAFI, créé par les principales économies du G7 pour protéger le système financier mondial dont le siège est à Paris, ajoutera la RDC à son programme de surveillance accrue visant à améliorer sa situation financière pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme précisent Reuters et Bloomberg.
Important producteur de cobalt et de cuivre, la RDC va figurer sur la liste grise des pays déficients de l’organisme mondial de surveillance de la criminalité financière au plus tard le 21 octobre pour des « lacunes dans l’éradication de la corruption financière, y compris le blanchiment d’argent et le financement antiterroriste », annonce l’agence de presse britannique.
Le gouvernement congolais a accepté un programme afin d’être rayé de la liste, a déclaré vendredi le ministre des Finances Nicolas Kazadi lors du conseil des ministres, selon le procès-verbal.
Cette décision est un nouveau coup dur pour le secteur financier congolais qui se bat déjà pour trouver des banques correspondantes qui faciliteront les transferts internationaux avec le pays, dont l’économie pays, dont l’économie est fortement dollarisée estime un spécialiste du paysage économique congolais.
« Compte tenu des vulnérabilités du système bancaire local, être placé sur la liste grise n’est pas la situation idéale pour notre environnement ; cela a un impact sur notre capacité à mener le commerce international d’une manière fluide », a déclaré à Bloomberg, Willy Mulamba, directeur de l’Association des banques du Congo, qui « reste confiant que le fait d’être sur la liste grise ne sera pas un statut permanent pour le pays ».
Jusqu’en juin, 23 pays qui se sont « engagés à résoudre rapidement les déficiences stratégiques dans les délais convenus » figuraient sur la liste grise du GAFI, dont le Mali, l’Ouganda, le Sénégal, le Burkina Faso et le Maroc.
Lors des prochaines réunions plénières du GAFI au cours desquelles la décision devrait être formalisée, prévues du 18 au 21 octobre en France, des responsables congolais seront présents sur invitation pour « une confirmation écrite de son engagement politique de haut niveau à combler pleinement les lacunes stratégiques identifiées en mettant en œuvre ledit plan dans les délais convenus […] de 2023 à 2025 », a indiqué Nicolas Kazadi, cité par Reuters.
MB