Le gouvernement congolais ne négociera pas avec le « mouvement terroriste » du M23 qui occupe la ville frontalière de Bunagana dans le Nord-Kivu a indiqué le Porte-parole du gouvernement.
Depuis quatre mois, le M23 contrôle la cité stratégique de Bunagana, située aux frontières de l’Ouganda et axe économique important pour la ville de Goma. Kinshasa rejette toute négociation avec la rébellion : « Au sujet de la question du M23, c’est catégorique pour nous : il est hors de question de négocier avec le mouvement terroriste, a indiqué sur RFI Patrick Muyaya, ministère de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais. Il ne faut pas qu’on se fasse des illusions là-dessus. De toute façon pour nous le M23 n’existe pas : c’est une entité qui existe parce que le Rwanda veut que le M23 existe. »
« Nous sommes engagés sur des voies diplomatiques… mais parallèlement à ça, nous nous organisons parce que nous devons être sûrs que nous avons partout les ressources pour défendre le territoire. »
Les propos de M. Muyaya interviennent quelques jours après un communiqué du M23 suite à l’affirmation de Serge Tshibangu, mandataire spécial de Félix Tshisekedi, qui affirmait lors de l’émission « Dialogue entre Congolais » sur Radio Okapi qu’« il n’y aura pas négociation avec le M23 ».
Le groupe rebelle « note que Kinshasa rejette la main tendue du M23 pour trouver les solutions au conflit d’une manière pacifique », et affirme que si les forces armées de la RDC, les FARDC, attaquent les positions du M23, ce dernier « répondra vigoureusement à ces attaques d’où qu’elles soient », pour « protéger les populations ».
« Nous voulons faire une économie de sang pour nos populations… mais parallèlement à cela, il y a plusieurs groupes armés qui pullulent dans les autres parties de la province du Nord-Kivu, ce sont des points autour desquels les forces armées s’activent pour être sûres que la réponse régalienne est donnée à la question », a ajouté Patrick Muyaya.
MB