Au moins sept personnes ont été tuées et un infirmier kidnappé dans la nuit de mercredi à jeudi 20 octobre dans l’est de la RD Congo dans une attaque attribuée à des rebelles ADF, qui a notamment visé deux structures de santé, a-t-on appris de sources locales. «Ils ont même tué des malades», a déclaré à l’AFP Norbert Muhindo, infirmier au centre de santé de référence de la localité de Maboya, dans le territoire de Beni de la province du Nord-Kivu.
Ils ont «brûlé et pillé des villages»
Ils ont continué à semer la terreur dans le centre de la localité, où trois morts ont été enregistrées, et «à l’hôpital de Tinge appartenant à la communauté protestante», distant d’environ 1,5 km du centre de santé. Là, «ils ont tué une sentinelle et ont emmené un infirmier avec eux», a poursuivi Norbert Muhindo. Roger Wangeve, président de la société civile de la chefferie (entité administrative) des Bashu, a confirmé cette incursion des «rebelles ADF», qui «ont brûlé l’hôpital de Tinge et le centre de santé de référence de Maboya».
Selon lui, ils ont ensuite «brûlé et pillé des villages». Le bilan provisoire de sept morts a été confirmé par une source policière sous couvert d’anonymat. Après quelques semaines d’accalmie, les attaques semblent avoir repris dans le territoire de Beni, où les armées congolaise et ougandaise mènent depuis près d’un an des opérations conjointes contre les ADF, accusés de massacres de civils dans l’est de la RDC et d’attentats jihadistes fin 2021 en Ouganda.
Début septembre, les deux armées avaient annoncé avoir planifié la 4ème phase de leurs opérations. L’est de la RDC est déstabilisé depuis près de trois décennies par la présence de plus d’une centaine de groupes armés locaux et étrangers, dont les ADF. Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont sous état de siège depuis mai 2021, une mesure exceptionnelle qui jusqu’à présent n’a pas réussi à stopper les violences.
Le Figaro avec AFP
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