S’il avait fallu près de dix ans pour que la part de l’électrique dans le parc automobile norvégien passe de 0 à 10%, moins de trois années ont été nécessaires pour doubler cette proportion.
Une voiture sur cinq circulant sur les routes norvégiennes est désormais électrique, une proportion qui a doublé en moins de trois ans, a annoncé lundi l’Association norvégienne des véhicules électriques. Plus gros producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest, la Norvège est aussi le champion du monde de la voiture électrique avec – de loin – le plus grand nombre de véhicules circulant sans émission par habitant, et la plus grande proportion du parc automobile national.
«La boule de neige roule de plus en plus vite et un nombre croissant de bons modèles de voitures électriques sont mis en circulation sur les routes norvégiennes», s’est félicitée la secrétaire générale de l’association, Christina Bu, sur son site internet. S’il avait fallu près de dix ans pour que la part de l’électrique dans le parc automobile norvégien passe de 0 à 10%, jalon atteint en mars 2020, moins de trois années ont été nécessaires pour doubler cette proportion, a relevé l’association. Le cap des 30% pourrait être atteint d’ici deux ans, a-t-elle estimé. À titre de comparaison, les voitures électriques représentaient 0,64% du parc automobile français au 1er janvier 2021, selon des statistiques officielles.
80% des nouvelles immatriculations
Sans doute le plus ambitieux au monde, le pays scandinave s’est fixé l’objectif que toutes ses voitures neuves soient «zéro émission» – via l’électrique ou l’hydrogène – à compter de 2025. Les voitures propres y bénéficient de multiples avantages : exemption de quasiment toute taxe, prix réduit pour les péages urbains et le stationnement sur les parkings publics, possibilité sous certaines conditions d’emprunter les couloirs de transport collectif…
Résultat, les voitures électriques représentent aujourd’hui environ 80% des nouvelles immatriculations, d’autant que de plus en plus de modèles sont disponibles sur le marché. Face à la propagation de ces véhicules et à l’énorme manque à gagner que cela engendre pour les finances publiques, les autorités norvégiennes ont cependant commencé à rogner certains avantages.
À compter du 1er janvier, l’exemption de TVA (d’un taux de 25%) lors de l’acquisition d’un véhicule électrique neuf ne vaudra plus, ainsi que dans la limite d’un prix d’achat de 500.000 couronnes (environ 47.000 euros), les sommes supérieures à ce plafond étant elles sujettes à la taxe. Ce mécanisme pèsera par conséquent sur le segment relativement haut de gamme comme les Tesla ou encore certains modèles électriques de constructeurs tels que Mercedes et Audi.
Par Le Figaro avec AFP