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En Angola, les poursuites judiciaires contre Isabel dos Santos n’en finissent plus

La Cour suprême d’Angola a ordonné, mardi, la saisie « préventive » d’actifs d’une valeur d’environ un milliard de dollars détenus par Isabel dos Santos, fille de l’ancien président angolais, selon l’agence de presse portugaise Lusa.

La Cour suprême d’Angola a ordonné, mardi, la saisie « préventive » d’actifs d’une valeur d’environ un milliard de dollars détenus par Isabel dos Santos, fille de l’ancien président angolais, selon l’agence de presse portugaise Lusa.

Le document judiciaire cité par Lusa, daté du 19 décembre, indique que les autorités disposent de preuves de détournement de fonds et de blanchiment d’argent et qu’elles ont ordonné la saisie de l’argent détenu par Mme dos Santos dans « toutes les institutions bancaires ».

La saisie comprend également toutes les actions de dos Santos dans la société angolaise Embalvidro, ainsi que 100 % des actions de la société de télécommunications cap-verdienne Unitel T+ et Unitel STP à Sao Tomé-et-Principe, selon la Lusa. Au total, 70 % de ses parts dans les sociétés de télécommunications mozambicaines MStar et Upstar Comunicacoes devraient également être saisies.

Dos Santos fait face à des accusations de corruption depuis des années. En 2019, la Cour suprême de l’Angola a ordonné la saisie de ses biens pour avoir prétendument dirigé des fonds publics vers des entreprises dans lesquelles elle détenait des participations pendant la présidence de son père, notamment le géant pétrolier Sonangol.

Le père de Dos Santos, Jose Eduardo dos Santos, est décédé en juillet. Il a dirigé l’Angola pendant près de quatre décennies, jusqu’en 2017. Un porte-parole de M. Dos Santos n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Isabel dos Santos a nié à plusieurs reprises tout acte répréhensible et a déclaré à CNN Portugal en novembre que les tribunaux en Angola n’étaient « pas indépendants » et que les juges y étaient « utilisés pour satisfaire un agenda politique ».

Cette ordonnance intervient après qu’Interpol, l’agence mondiale de police, a publié le mois dernier une notice rouge à l’encontre de Mme dos Santos, demandant aux autorités policières du monde entier de la localiser et de l’arrêter provisoirement.

Reuters

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