Président du conseil consultatif du Groupe d’Étude sur le Congo et professeur adjoint d’études internationales à l’Université Simon Fraser, Jason Stearns travaille sur la dynamique des conflits en Afrique centrale depuis 2001.
Est-ce qu’il y a eu des rendez-vous manqués ?
Au début de la transition, après 2003, on avait l’impression que le Congo allait dans la bonne direction. On l’oublie parfois, mais le début de la transition a vu la démobilisation de 130 000 soldats, la création de nouvelles institutions démocratiques et la naissance de la Troisième République. La tendance était très positive. À cette époque-là, je travaillais pour la Monuc et on voyait comment la situation s’améliorait pour les Congolais.
Mais tout a basculé en 2007 avec l’arrivée de la nouvelle rébellion de Laurent Nkunda. Pour comprendre ce basculement, il faut revenir à l’Accord global inclusif de 2002 qui contenait déjà les germes d’un nouveau conflit. Trois grands belligérants avaient signé cet accord : le RCD, le MLC et le gouvernement.
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