Le gouvernement congolais a annoncé les noms des trois entreprises nord-américaines qui ont remporté l’appel d’offres pour l’exploitation des blocs de gaz méthane du lac Kivu. Selon le communiqué du ministère des Hydrocarbures, Symbion Power & Red, pour le bloc dit « Makelele », Winds Exploration and Production LLC (bloc Idjwi) et Alfajiri Energy Corporation (bloc Lwandjofu), précise le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, sont les entreprises retenues.
« Il s’agit d’un investissement important avec un coût d’au moins 300 millions de dollars. Nous envisageons également d’investir dans notre propre réseau de transport privé afin de pouvoir transporter l’électricité que nous produisons dans toute la région », a déclaré M. Hinks, directeur général de Symbion, Paul Hinks, partenaire de Renewable Energy Developments, cité sur La Libre Afrique.
La société basée aux États-Unis, qui a déjà développé deux projets similaires sur la rive rwandaise du lac, a proposé un projet de conversion du gaz en électricité de 60 mégawatts. L’électricité de sa concession de Makelele desservira Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, et également le Sud-Kivu, selon M. Hinks.
Selon des études menées par le ministère congolais des Hydrocarbures, la RDC dispose d’un potentiel de 66 milliards de normo-mètres cubes de gaz dissous dans les eaux du lac Kivu et de 22 milliards de barils de pétrole sur l’ensemble des bassins segmentaires – le Bassin côtier (nord-ouest), la Cuvette centrale, dans le Graben Tanganyika (sud-est) et dans le Graben Albertine (nord-est). La RDC espère rattraper son retard sur son voisin rwandais, qui dispose déjà d’une centrale électrique alimentée par le méthane du lac.
La RDC avait lancé l’appel d’offres le 28 juillet pour les droits d’exploitation de 27 blocs pétroliers et de trois blocs de gaz méthane. Le dépôt des candidatures pour les blocs pétroliers se poursuit jusqu’au 29 janvier. « Ce n’est pas possible d’arrêter maintenant. Il ne faut pas se leurrer. Je crois que c’est une question encore de quelques années », a déclaré Félix Tshisekedi lors du Forum économique de Davos,
MB