Rawbank Sarl prévoit que ses prêts à l’industrie minière de la République démocratique du Congo feront un bond de plus de 20 % pour atteindre plus d’un milliard de dollars cette année, soutenus par la hausse de la demande et les prix élevés des minéraux stratégiques en RDC.
Le portefeuille de prêts liés à l’industrie minière de la banque est passé à 820 millions de dollars en 2022, doublant presque ses offres de crédit par rapport à l’année précédente, selon Étienne Mabunda, directeur commercial du prêteur basé à Kinshasa, cité par Bloomberg. Un chiffre qui comprend les crédits aux sociétés minières, aux sous-traitants et aux salariés des grandes entreprises, a-t-il précisé.
Les prix élevés des minéraux et une loi récente exigeant que davantage de ressortissants congolais travaillent comme sous-traitants dans l’industrie ont conduit à des « investissements majeurs » dans les industries nationales du cuivre, du cobalt, de l’or, du tantale, de l’étain et du tungstène l’année dernière, a déclaré M. Mabunda.
Rawbank se félicite que « le développement de ces contrats miniers a joué un rôle central dans l’augmentation de la production de cuivre, d’or et de cobalt » en RDC.
La transition vers une énergie plus verte a entraîné une ruée vers les minéraux nécessaires à la fabrication des véhicules électriques, des panneaux solaires et des turbines. Le Congo fournit plus des deux tiers du cobalt, minéral clé des batteries, et est l’un des plus grands producteurs de cuivre au monde. Le gouvernement cherche également à développer des gisements de chrome, de nickel et de lithium, a indiqué Felix Tshisekedi lors de son passage à Mining Indaba la semaine dernière.
M&B