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L’Observatoire de la dépense publique déclare « une situation très préoccupante » suite au dépassement budgétaire de 250 millions $ en janvier

«  Ce qui est à craindre, c’est la planche à billets, comme à l’époque de Mobutu, et une inflation qui va atteindre des sommets. » 

«  Ce qui est à craindre, c’est la planche à billets, comme à l’époque de Mobutu, et une inflation qui va atteindre des sommets. » 

Lors du dernier conseil de ministres, le 17 février, le gouvernement a confirmé les dépenses de plus de 750 millions de dollars en janvier. Au départ, seuls 520 millions de recettes mobilisées devaient être dépensés.

La mobilisation des recettes en janvier a dépassé les 500 millions de dollars prévus. Mais elle n’a pas suffi pour financer les charges selon le gouvernement. Pour couvrir le déficit de près de 230 millions de dollars, le Trésor public et les appuis budgétaires, des bailleurs ont permis de combler le déficit.

La surconsommation des crédits, selon le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a été occasionnée par les dépenses sécuritaires liées à la guerre à l’Est, les départs à la retraite et le fonctionnement des institutions. M. Kazadi a recommandé la suspension des paiements de la dette intérieure.

 « Quelles sont ces situations exceptionnelles que l’on ne pouvait pas prévoir dans le budget 2023 ? La guerre est là depuis l’année dernière. C’est très préoccupant… Ce qui est à craindre, c’est la planche à billets, comme à l’époque de Mobutu, et une inflation qui va atteindre des sommets », a réagi le professeur Florimond Muteba, patron de l’Observatoire de la dépense publique (Odep), spécialisée en finances publiques.

En juillet 2022, l’Odep s’inquiétait de la non-conformité des réalisations budgétaires avec les prévisions, théoriquement contraignantes, et se préoccupait notamment du paiement jugé irrégulier, en six mois, d’environ 50 millions de dollars américains en faveur de la dette commerciale.

M&B

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