La RDC et la Société sino-congolaise des mines (Sicomines) sont parvenues, lundi 20 février, à un nouvel accord de financement des projets d’infrastructures d’un montant de 500 millions de dollars américains.
L’annonce a été faite, le lundi 20 février 2023, par l’Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration signées entre la RDC et les partenaires privés (APCSC). 200 millions de dollars supplémentaires, qui devraient suivre, font encore l’objet des négociations entre les deux parties.
Dans son rapport, publié il y a quelques jours, l’Inspection générale des finances (IGF) a dénoncé les « déséquilibres » du contrat chinois signé en 2008 entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le groupement d’entreprises chinoises.
Selon l’IGF, l’État congolais n’a bénéficié que de 800 millions USD sur des revenus évalués à 10 milliards USD dans l’exploitation de la Sicomines. Les Chinois ont gagné, durant 14 ans, environ 90,9 milliards de dollars américains contre les engagements à leur charge de 6,2 milliards USD, indique-t-il.
« 90 milliards USD aux Chinois contre des engagements à leur charge de 6,2 milliards USD, soit un gain pour les Chinois de 84 milliards USD auxquelles devront s’ajouter les exonérations fiscales estimées provisoirement aux taux les plus faibles à 2 milliards USD. Même en déterminant la valeur actuelle nette (VAN) sur base des éléments retenus dans l’Étude de faisabilité de 2021, la VAN est de 76 milliards USD qui constituent le gain en faveur de la partie chinoise parce que la VAN implique la déduction des CAPEX et OPEX du chiffre d’affaires. 76 milliards USD de gain pour la partie chinoise contre 3 milliards d’infrastructures pour la RDC », y lit-on.
IGF note également une faiblesse criante et la modicité des investissements des infrastructures. À en croire son rapport, « la SICOMINES a mobilisé, en 14 ans, des financements d’un montant total de 4 milliards USD et n’ont consacré que 822 millions USD pour le financement des travaux d’infrastructures, soit 18,38% du financement total mobilisé. »
Les enquêtes de l’IGF ont aussi révélé le manque de visibilité et d’impact des travaux exécutés et leur sélectivité injustifiée en violation de l’annexe C de la Convention du 22 avril 2008. À ce jour, les travaux éligibles exécutés sont évalués à 534 millions USD et les travaux non éligibles exécutés évalués à 287 millions USD.
Source : Zoom-Eco