Glencore a ajouté mardi un élément en numéraire à son offre pour le groupe minier canadien Teck Resources qui a, jusqu’à présent, refusé la proposition de rachat du groupe suisse en raison de ses activités dans le charbon thermique. L’offre révisée propose d’ajouter un versement de 8,2 milliards de dollars (7,5 milliards d’euros), indiqué le groupe basé à Baar, en Suisse, dans un communiqué.
Le groupe actif à la fois dans le négoce des matières premières et l’extraction minière a dit «continuer de croire» que d’associer ses activités de charbon thermique à celles de charbon à coke de Teck ferait émerger «un leader» des matières premières générant de solides flux de trésorerie.
«Toutefois, Glencore reconnaît que certains investisseurs de Teck pourraient préférer une sortie totale du charbon et que d’autres ne désirent pas une exposition au charbon thermique», ajoute le groupe suisse dans le communiqué. Le groupe canadien prévoit de séparer ses activités en deux entités. La première doit regrouper des métaux utilisés pour la transition énergétique sous le nom de Teck Metals. La seconde doit regrouper ses activités de charbon sidérurgique dans une entité appelée Elk Valley Resources.
Glencore maintient son activité dans le charbon
Le groupe canadien avait rejeté début avril une offre de Glencore et a réaffirmé lundi que son projet de scission était la solution «optimale» pour ses actionnaires lors d’un point sur son activité au premier trimestre. Son projet de séparation de ses activités limite les risques de mise en oeuvre, ne se heurte pas à des obstacles réglementaires et devrait donc pouvoir être réalisé d’ici fin mai, insiste-t-il.
Le projet de Glencore réduirait au contraire l’exposition des actionnaires de Teck au cuivre et les exposerait en revanche au charbon thermique et au pétrole, défend le groupe canadien. «Il n’y a pas de marchés pour des actions d’une nouvelle entreprise massivement centrée sur le charbon thermique», défend le groupe canadien dans le communiqué publié lundi.
En dépit des critiques, y compris d’actionnaires, Glencore maintient son activité dans le charbon et s’y est même renforcé en rachetant en 2022 les parts qu’il ne détenait pas encore de ses concurrents BHP et Anglo American dans la mine de Cerrejón en Colombie. Cette stratégie dans le charbon lui a notamment valu d’être placé en 2020 sur la liste d’exclusion du fonds souverain norvégien, le plus gros investisseur au monde.