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EKMM une société congolaise de dimension nationale

EKMM est à l’archétype du sous-traitant que les miniers aiment faire travailler. C’est-à-dire un entrepreneur congolais sérieux, respectant les normes et les contrats et qui travaille avec une main d’œuvre locale.

M&B Magazine s’est entretenu avec Platini Kipelo Mandwe, CEO de EKMM.

Quel est votre parcours ?

Après des études en sciences économiques et en gestion, j’ai enseigné à l’université et j’ai géré un centre hospitalier à Kolwezi de 2007 à 2010. Puis c’est le début d’EKMM, où je crée mon propre centre de santé tout en me lançant dans l’entrepreneuriat. J’ai démarré EKMM parce que j’ai vu la réalité de tous mes partenaires. Ils se plaignaient constamment d’une carence de main-d’œuvre de qualité. La première société à me faire confiance pour des travaux de génie civil a été Cegelec qui était associé à ABB. Donc, cela a commencé par une mise à disposition de main-d’œuvre. Au fur et à mesure que Cegelec avait des ouvrages de génie civil, on recrutait. Nous avons acquis une expertise sur le béton, le terrassement, l’installation de transformateurs.

Nous avons travaillé de 2011 à 2016 sur le projet FRIPT que Glencore a financé.

Et EKMM en 2023 ?

EKMM est à l’archétype du sous-traitant que les miniers aiment faire travailler. C’est-à-dire un entrepreneur congolais sérieux, respectant les normes et les contrats et qui travaille avec une main d’œuvre locale.

Actuellement, nous avons un effectif de 289 salariés avec un chiffre d’affaires de plus de 20 millions de dollars.

Quelles sont les trois grandes forces d’EKMM ?

D’abord, une représentation sur l’ensemble du territoire congolais. Ensuite, un service complet et fiable dans le service Mining. Les sociétés minières n’ont plus à passer par de la petite sous-traitance ; un seul interlocuteur pour plusieurs activités et métiers. Enfin, il y a des services que les miniers vont trouver ailleurs que nous allons développer sur place, comme la fourniture de charbon. Au lieu d’aller le chercher en Zambie, on a du charbon à Luena, au Tanganyika. On va développer ce secteur localement, c’est une vraie valeur ajoutée pour le Congo.

Quatre réalisations finalisées ces six derniers mois ?

Le transport des minerais intra mine sur MMG, trois ans de contrat qui ont donné pleine satisfaction. La découverture et le transport à Metalkol depuis deux ans. Nous venons de renouveler pour deux ans encore, jusqu’en 2025. Troisième contrat, avec la redevance minière, j’ai travaillé pour le secteur Luilu. Toutes les infrastructures de base, c’est l’œuvre d’EKMM. Si aujourd’hui cette entité est dite pilote, c’est parce qu’ils ont eu un partenaire qui a travaillé avec professionnalisme. En juin 2020, beaucoup d’infrastructures ont été inaugurées par le gouverneur du Lualaba de l’époque pour matérialiser la bonne utilisation de la redevance. Quatrième, nous avons accompagné Kipay qui a développé une centrale solaire près de Fungurume ; 2,4 mégawatts en photovoltaïque. Le lancement officiel est pour mai 2023.

 Quelle est votre vision à moyen terme pour votre entreprise ?

Nous sommes dans le génie civil, les services et la logistique en mine, pour ces deux secteurs, j’aimerais qu’EKMM puisse s’étendre à l’ouest, au Bas Congo et à l’Est. EKMM deviendra alors une société congolaise de dimension nationale.

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