Si un nouvel outil d’IA commence à comprendre les schémas de pensée, les besoins et les sentiments de l’homme, il pourrait changer son comportement, a déclaré l’homme de 67 ans hier à San Francisco lors de l’AI Forward 2023 organisé par Goldman Sachs et SV Angel.
« Vous n’irez plus jamais sur un site de recherche, vous n’irez plus jamais sur un site de productivité, vous n’irez plus jamais sur Amazon », a déclaré M. Gates.
Malgré la créativité et la concurrence des startups américaines spécialisées dans l’IA, le magnat de la technologie reste optimiste et pense que Microsoft pourrait mener la création de cette IA encore à concevoir, comme l’indique son investissement de 10 milliards de dollars dans le ChatGPT d’OpenAI.
« Je serais déçu si Microsoft n’entrait pas dans le jeu. Mais je suis impressionné par quelques startups, dont Inflection. »
Un agent IA tout-puissant ne viendra pas perturber les modèles commerciaux des Big Tech, les entreprises s’empresseront d’intégrer des fonctionnalités de type ChatGPT dans leurs produits pour répondre aux demandes de leurs clients rassure Quartz.
Microsoft intègre elle-même ChatGPT dans MS Word, Excel, PowerPoint et Outlook. En février, elle a introduit ChatGPT dans son moteur de recherche Bing et son navigateur Edge, ce qui lui donne un avantage concurrentiel sur Google, Yahoo, Firefox et Opera.
Bill Gates a prévenu qu’un avenir où les robots prendraient le contrôle des emplois manuels n’était pas très loin. Les humanoïdes rendraient le travail industriel moins cher et plus efficace. Alors que l’IA générative continue de produire des textes précis, de qualité et convaincants, les emplois de cols blancs ne risquent pas moins d’être remplacés. En 2020, Elon Musk, PDG de Twitter, a prédit que la compréhension humaine risquait d’être dépassée par l’IA dans moins de cinq ans.
Mardi 30 mai, 350 personnalités du secteur de l’IA ont lancé une pétition pour « limiter les risques d’extinction [de l’humanité] posés par l’intelligence artificielle [IA] devrait être une priorité mondiale, aux côtés d’autres risques de grande ampleur comme les pandémies ou la guerre nucléaire ».
Portée par l’ONG Center for AI Safety, sise à San Francisco, cette initiative rappelle la lettre ouverte du 28 mars demandant une « pause » des recherches avancées dans le domaine, signée par plus d’un millier de personnalités, dont le PDG de Tesla, Elon Musk.
Le texte est également endossé par des dirigeants de la filière : Sam Altman, PDG d’OpenAI, créateur du robot conversationnel ChatGPT, Demis Hassabis, PDG de Google-DeepMind, James Manyika, vice-président principal chargé des questions de régulation et d’éthique de l’IA chez Google, Eric Horvitz, directeur scientifique de Microsoft, ou encore Dario Amodei, ancien d’OpenAI et fondateur d’Anthropic, une jeune pousse soutenue par Google rapporte Le Monde.
Source : Quartz