Jusqu’à 25 mini-centrales hydroélectriques seront inaugurées en RDC entre août et octobre, a annoncé l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieu rural et préurbain (Anser) au cours d’un atelier à Kinshasa.
« Ce n’est qu’un échantillon, car les besoins du pays sont immenses. Nous voulons qu’après l’inauguration qu’il y ait des entreprises qui feront l’exploitation, la maintenance et même l’extension », a déclaré le directeur général de l’ANSER, Idesbald Chinamula, au cours d’un atelier de trois jours, cité par l’Agence Congolaise de Presse.
Le gouvernement assure vouloir stimuler le marché de l’électricité en RDC pour l’essor des zones rurales et périurbaines. « Aujourd’hui, l’État a devancé le privé alors que le secteur est libéralisé. Nous voulons montrer que ces investissements sont porteurs, le marché y marche, fonctionne bien afin de pousser les partenaires privés à investir », s’est félicité François Rubota Masumbuku, ministre d’État en charge de Développement rural.
Lors de l’atelier d’Anser, une approche a révélé que 70% du pays était encore rural. « L’intégration de la dimension rurale au cœur des enjeux croisés et multiformes du développement de notre pays s’impose comme la condition nécessaire de leur réussite », a ajouté M. Masumbuku.
La reforme du secteur de l’électricité, lancée en 2014 « n’a pas donné les résultats escomptés, en termes de développement des infrastructures de production, de transport et de distribution de l’électricité et le taux de desserte » a regretté Olivier Mwenze, ministre des Ressources hydrauliques et électricité.
Les panélistes ont encouragé plus d’investissements des privés dans le secteur en collaboration avec l’État. La RDC s’est engagée en 2019 à accélérer l’accès à l’électricité aux Congolais tant en milieux ruraux et périurbains que dans les villes. L’objectif visé, pour la période 2021-2025, est de faire passer d’un taux d’électrification de 15% à 30%, en réduisant autant que possible la forte distorsion longtemps observée entre les villes (35%) et les zones rurales (1%) et périurbaines (moins de 5%).
M&B avec ACP