Les États-Unis ont confirmé être en examen du dossier Lobito, cet axe ferroviaire entre la RDC et l’Angola, pour un investissement de 250 millions de dollars. D’une longueur de 1 344 km, le projet est un axe stratégique pour le transport des métaux indispensables dans la fabrication des véhicules électriques et d’éoliennes depuis les sites miniers jusqu’au port. Il permettra de réduire les délais de transport de plusieurs semaines à quelques jours.
La Société financière internationale de développement des États-Unis examine actuellement un financement de 250 millions de dollars pour le corridor ferroviaire atlantique de Lobito entre l’Angola et la RDC. « Les États-Unis soutiennent le développement du corridor de Lobito par un investissement initial dans une extension ferroviaire qui pourrait devenir la principale infrastructure de transport à accès libre reliant la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie aux marchés mondiaux via l’Angola » indique la Maison-Blanche.
Ce financement s’inscrit dans le cadre de l’initiative du président américain Joe Biden et du G-7 « Partnership for Global Infrastructure and Investment », PGII (Partenariat pour l’infrastructure et l’investissement mondiaux), destinée aux pays à revenu faible ou intermédiaire. Cette confirmation de financement des Américains est une « bonne nouvelle pour la RDC et la province du Lualaba pour la réhabilitation de la voie ferroviaire » s’est réjoui John Nsana Kanyoni, un des proches du chef de l’État congolais, impliqué dans la gestion des projets d’infrastructures au centre du pays.
« Promouvoir des investissements plus importants »
Le président Félix Tshisekedi a « salué les propos du président Biden lors du G7/2023 au Japon, concernant les futurs investissements dans les chemins de fer (250 millions de dollars pour permettre des échanges importants avec l’Angola via le corridor de Lobito), ainsi que des investissements plus importants dans l’agriculture et les infrastructures », a indiqué la porte-parole de la Présidence congolaise, Tina Salama, sur Twitter.
Le projet Lobito est « la première étape pour connecter et développer le commerce et l’activité économique de l’Angola à la RDC qui peut aider à promouvoir des investissements plus importants dans l’agriculture, l’infrastructure numérique et l’accès élargi à l’électricité », a déclaré la Maison-Blanche samedi. « Les États-Unis recherchent activement d’autres possibilités de relier les investissements initiaux du corridor de Lobito à travers le continent, jusqu’à la Tanzanie et, en fin de compte, jusqu’à l’océan Indien », ajoute la White House.
« Nous sommes ravis du soutien du président Joe Biden au développement du projet ferroviaire du corridor de Lobito » a écrit Hakainde Hichilema, président de la Zambie, qui estime que ce corridor « profitera grandement à la Zambie » et « répond à l’engagement du gouvernement américain en matière d’investissement dans les infrastructures africaines pris lors du récent Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique. »
M&B