Dans le but d’endiguer la chute du franc congolais, la Banque centrale de RDC a ordonné aux sociétés minières de payer leurs impôts en francs congolais (CDF). Lors d’une réunion, tenue le 17 juillet, entre le président Félix Tshisekedi, les responsables de la Banque centrale, le ministère des Finances et les banquiers la mesure a été officialisée. Les industries extractives représentent 46 % des recettes de la RDC. Taxer les sociétés minières en monnaie locale pourrait donc faire les affaires de Kinshasa.
D’autres suggestions visant à renforcer le franc congolais ont été formulées, à savoir une nouvelle hausse des taux d’intérêt, une augmentation des adjudications d’achat de devises aux banques commerciales et le paiement en monnaie locale des salaires des fonctionnaires par virement bancaire. « Ces nouvelles mesures devraient suffire à atténuer les tensions sur le marché, en particulier à court terme », a estimé Willy Mulamba, directeur général adjoint de Citigroup Congo et président de l’Association bancaire congolaise, à Jeune Afrique.
Le franc congolais s’échange actuellement à environ 2 480 francs congolais pour un dollar. La chute de sa valeur a commencé au début de juin, avec la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est du pays, l’anticipation de l’augmentation des dépenses préélectorales et le coût des Jeux de la francophonie, que la RDC accueille à Kinshasa du 28 juillet au 6 août.
JA
