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Interview avec Teddy Kolly

M&B a rencontré l’organisateur du salon agri-business le GSAT. À l’occasion de la deuxième édition, Teddy Kolly a partagé sa vision du secteur.

 

M&B a rencontré l’organisateur du salon agri-business le GSAT. À l’occasion de la deuxième édition, Teddy Kolly a partagé sa vision du secteur.

Quelle est l’idée autour de cet évènement ?

Le GSAT est un programme solution, business et partenariat qui est basé sur l’agribusiness. Nous ne parlons pas seulement de l’agriculture, mais de l’agribusiness.

L’évènement est organisé autour de cinq pôles d’attractivité, des offres dédiées aux professionnels de l’agriculture, l’agro-alimentaire via de nouvelles technologies numériques.

L’agriculture peut être un secteur solution, comme l’industrie pharmaceutique, la production de coton pour le secteur textile, l’industrie cosmétique.
Au-delà de ce que nous mangeons, il y a ce que nous consommons, raison pour laquelle le développement de l’agriculture en RDC nous paraît être une priorité.

Parmi les cinq pôles d’attractivité, il y a l’énergie, les produits biosourcés, le Be To Be, le partenariat, l’emploi et le recrutement. Il faut créer de la vraie chaine de valeur, par exemple la pomme de terre que l’on transforme en chips. Il faut également produire les emballages, puis référencer tous ces produits made in DRC produits dans les supermarchés.

La formation est une composante nécessaire à l’éducation, le premier investissement en agribusiness au Congo. Nous devons apprendre la pratique de l’élevage, l’agriculture, mais de manière intelligente.

Il nous faut des solutions innovantes en agribusiness au travers des nouvelles technologies numériques. Il est donc important de promouvoir le GSAT dans les médias, sans oublier que le gouvernement a aussi un grand rôle à jouer parce qu’on a besoin de bonne qualité d’intrant, de bonnes initiatives et de bonnes relations.

Où en sommes-nous en RDC en termes d’inclusion digitale dans le secteur d’agribusiness ?

Il y a un sérieux problème. L’inclusion digitale ne peut se faire qu’à travers les nouvelles technologies numériques. Entre autres, l’étude de sol. On a de bons agronomes, mais il faut qu’ils aient des outils pour pouvoir être précis dans leurs études. Après cela, il y a la main-d’œuvre.

Quelles sont les machines nécessaires à un bon développement du secteur ?

Quand nous parlons de la révolution agricole, nous parlons d’ inclusion digitale. Quand on parle de l’inclusion digitale, on parle technologie numérique pour une production intelligente avec les experts.

Le salon n’est pas seulement pour la RDC, mais pour le reste du continent.

Pouvez-vous nous citer un pays qui a réussi la révolution agricole grâce à l’inclusion digitale ?

La Zambie est un bon exemple. On peut introduire le concept du bio à la culture de la terre, mais il faut associer l’intelligence pour gérer l’agriculture d’une manière plus industrielle.

Quand vous êtes sur un site minier, il y a des polices et des règles de sécurité. Nos sites agricoles doivent être gérés de la même manière. En particulier lorsqu’on parle d’agriculture à échelle industrielle.

L’objectif au-delà de l’événement est la transformation de l’agriculture en réflexion avec l’intelligence. Cela nous évitera peut-être des crises comme celles du maïs.

Quels seront les grands moments de cet évènement ?

Indéniablement les solutions agritech de l’innovation. Mais en soi, l’événement en totalité sera un grand moment. Les journées vont se compléter, nous serons beaucoup plus focalisés sur les problèmes que nous avons, les réalités et enfin les solutions, c’est ça le focus de l’événement.

Quels sont vos invités de marque pour l’édition 2023 ?

Nous sommes d’abord concentrés sur les acteurs de l’évènement, ceux qui possèdent solutions, et de l’autre côté ceux qui cherchent des réponses.

Les Congolais, en particulier ceux étudient l’agronomie, doivent apprendre pour devenir des entrepreneurs.
La spécialité du GSAT est d’instaurer une culture. Aujourd’hui, huit à neuf ingénieurs civils sur dix ne savent pas que le génie civil a un rôle à jouer dans l’agriculture.

Ce sont ces acteurs-là qui prendront part à l’évènement, ceux qui apportent les solutions telles que Congo Motors, Central Motors et qui investissent dans la fourniture des machines agricoles comme les tracteurs, les moissonneuses et autres pièces.

La révolution viendra également de là. Normalement, ce type d’évènement devrait se tenir dans les fermes. Notre message est que l’agriculture n’est pas seulement un métier des pauvres, mais des riches également.
L’année passée, c’est le Kenya qui était à l’honneur en Afrique du Sud avec la Zambie, cette année le Rwanda a confirmé sa présence.

Quels sont vos projets après le GSAT 2023 ?

Nous travaillons sur plusieurs programmes d’accompagnement qu’on ne peut pas bien énumérer ici. Aujourd’hui nous mettons en oeuvre des petits projets qui pourront nous permettre de faire de grandes réalisations. Nous ferons des annonces le dernier jour de l’évènement 2023. Nous avons encore plusieurs projets qui pourraient être réalisés avec le gouvernement pour pouvoir exploiter les millions d’hectares de terres arables.

Un dernier mot ?

Nous invitons toute la population, tous les acteurs à participer et surtout à développer cette culture. L’agriculture est un métier directement rattaché à l’humanité, c’est le premier besoin de l’humanité. C’est une réalité mondiale et surtout congolaise.

Par Iragi Elisha pour M&B – juin 2023

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