La société kenyane de télécommunications Safaricom souhaite s’associer avec le géant technologique américain Apple afin d’étendre sa plateforme de paiement mobile MPESA pour atteindre le marché mondial.
Le président kenyan, William Ruto, a laissé entendre la possibilité de cette collaboration lors d’une visite dans la Silicon Valley, à San Francisco, aux États-Unis le 16 septembre. Cette collaboration vise à intégrer MPESA et la plateforme Paypal d’Apple, ce qui renforcera la portée transactionnelle de MPESA à l’échelle mondiale.
« Safaricom établit un partenariat avec Apple Inc. pour intégrer MPESA et sa plateforme Apple pay et ainsi étendre la portée transactionnelle de MPESA à l’échelle mondiale », a déclaré M. Ruto, cité par le quotidien rwandais The New Times
Safaricom et Apple Pay collaborent en permettant le transfert de fonds entre les comptes MPESA et Apple Pay, une initiative saluée pour faciliter le commerce électronique international. M. Ruto a vanté la portée de MPESA sur le continent africain, soulignant qu’elle compte plus de 51 millions de clients et est présente dans sept pays.
« L’innovation en matière d’argent mobile a transformé les paiements, défiant les services bancaires traditionnels et résolvant de manière novatrice les problèmes de sécurité transactionnelle », a-t-il déclaré. Il a noté que la croissance de MPESA était cruciale pour favoriser la connectivité après le lancement du réseau Internet 5G par Safaricom, le plus rapide du continent.
« M-PESA est également l’annonce confiante du Kenya au monde selon laquelle nous sommes prêts, capables et désireux de jouer dans la grande ligue technologique. Notre taux de pénétration mobile est le plus élevé sur le continent, proche de l’universalité. La couverture 4G/5G est de 96 pour cent, avec la plupart des centres urbains du pays connectés aux réseaux 5G. »
Lors de sa tournée aux États-Unis, Ruto a rencontré Tim Cook, le PDG d’Apple, Pat Gelsinger d’Intel, Ruth Porat, directrice financière de Google, ainsi que des cadres de Nike, GAP et Levi Strauss, les appelant à investir au Kenya.
« La raison de la forte performance du Kenya dans l’attraction des financements de capital-risque réside dans la confiance des investisseurs, dans le fait qu’une start-up qui réussit au Kenya a de fortes chances de s’étendre au reste de l’Afrique », a-t-il déclaré.
« Les flux de capital-risque affluent au Kenya en grande quantité parce qu’il existe un environnement propice pour que les innovateurs testent leurs produits. »
M&B
