Glencore, le Geant suisse du négoce des matières premières, va «relocaliser les tests» de faisabilité pour son projet de site de recyclage des batteries au lithium ailleurs qu’en Italie mais étudie toujours la possibilité de créer un grand centre dans le pays, a-t-il indiqué jeudi à l’AFP.
Le groupe, actif notamment dans le négoce des métaux, avait annoncé en mai un partenariat avec le canadien Li-Cycle pour lancer une étude de faisabilité concernant la création d’un centre européen de recyclage des batteries au lithium à Portovesme, en Sardaigne, où il est déjà implanté. «Glencore a pris la décision de relocaliser les tests et la phase de démonstration vers un emplacement alternatif en dehors d’Italie», a-t-il précisé dans un courriel à l’AFP. Avec cette décision, le groupe basé à Baar dans le canton de Zoug (centre de la Suisse), entend accélérer le processus pour l’étude de faisabilité. Cette décision permettra une mise en service «plus rapide» de ce projet, précise-t-il, sans toutefois indiquer où seront menés les tests.
350 millions de voitures électriques en circulation dans le monde en 2023
Mais cette décision «n’impacte pas immédiatement l’évaluation de la faisabilité du projet de plus grand centre», ajoute-t-il. L’étude définitive est toujours en cours et «reste focalisée sur Portovesme», insiste-t-il. Glencore est déjà installé dans cette ville portuaire située au sud de la Sardaigne. Il s’appuie sur un complexe industriel – où sont traités du plomb et du zinc -, ce site disposant d’infrastructures et installations hydrométallurgiques. Régulièrement critiqué par des organisations environnementales, entre autres en raison de son activité dans le charbon, Glencore souligne fréquemment qu’il traite aussi des matériaux importants pour la transition énergétique comme le cobalt, utilisé pour les batteries des véhicules électriques. Il met aussi souvent en avant le recyclage des métaux sur lequel il compte notamment pour répondre à la forte demande de cuivre.
Le projet de Glencore et de son partenaire canadien vise à mettre en place un centre européen produisant des matériaux recyclés pour les batteries, incluant le recyclage du lithium-ion mais aussi du cobalt et du nickel. Le recyclage des batteries est un des grands défis pour le secteur automobile alors que quelque 350 millions de voitures électriques devraient rouler dans le monde d’ici à 2030, contre 16,5 millions en 2021, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Par Le Figaro avec AFP
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