Pour lutter contre les effets du réchauffement climatique dont le stress hydrique s’aggrave d’année en année, les pays du Maghreb ont de plus en plus recours aux nouvelles technologies.
« Recourir aux technologies modernes dans l’agriculture est devenu inévitable » pour réduire les coûts et les pertes de cultures, explique à l’AFP Imen Hbiri, 35 ans, fondatrice de RoboCare, qui emploie une dizaine de personnes. RoboCare scanne les plants avec ses cameras et ses capteurs. Les données collectées permettent d’analyser le niveau d’hydratation d’une parcelle, la qualité du sol et même l’état des cultures pour détecter des maladies. L’agriculteur peut intervenir ensuite avec une pulvérisation de pesticides ou un arrosage ciblé sur les plantations en souffrance.
« L’agriculteur peut obtenir jusqu’à 30 % d’économies en eau, augmenter ses rendements de 30 % et réduire ses dépenses de 20 % grâce à cette technologie », souligne la PDG de RoboCare, elle-même fille d’agriculteurs. Elle explique encore « les nouvelles technologies permettent d’optimiser ce qu’on met sur les feuilles comme produits phytosanitaires et donc leur coût ».
Adapter le cadre juridique
La généralisation des nouvelles technologies dans l’agriculture nécessite toutefois d’adapter le cadre juridique en Afrique du Nord et ailleurs sur le continent. En effet, l’utilisation des drones est très surveillée et interdite sur certaines régions du continent pour des raisons de sécurité.
Source: Le Monde avec AFP