Dilip Ratha, économiste et auteur principal du rapport, souligne que « ces dernières années, les transferts de fonds vers les pays en développement ont excédé le montant cumulé des investissements directs étrangers et de l’aide publique au développement, et l’écart ne cesse de se creuser. »
Dans le contexte du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, les transferts ont diminué en 2023, chutant d’environ 5,3 % pour atteindre 61 milliards de dollars. Le rapport de la Banque Mondiale indique cependant une forte progression des flux vers le Maroc, atteignant 12,1 milliards de dollars (+8,6 %), soit plus de 8 % du PIB. Les transferts vers l’Algérie représentent 1,8 milliard de dollars, et en direction de la Tunisie, ils s’élèvent à 2,7 milliards de dollars.
« Les immigrés sont parvenus à surmonter les crises et ont fait preuve de résilience pour continuer d’aider leurs familles restées au pays. Cependant, la forte inflation et la faible croissance mondiale pèsent sur les montants qu’ils sont en mesure d’envoyer », a expliqué Iffath Sharif, directrice mondiale du pôle Protection sociale et emploi à la Banque mondiale. En 2024, les flux d’envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne devraient augmenter de 2,5 %.
M&B