La Mission d’observation électorale (MOE) CENCO-ECC s’apprête à rendre publique ce jeudi sa déclaration préliminaire concernant les élections générales organisées en République démocratique du Congo (RDC). Cette mission a mobilisé 25 000 observateurs et 11 000 surveillants pour cette opération de suivi des scrutins.
Les surveillants ont pour tâche de documenter les incidents hors des bureaux de vote, notamment les cas de violences signalés dans diverses zones du pays.
La MOE opère selon deux méthodologies distinctes. D’une part, elle utilise une approche traditionnelle où les observateurs suivent rigoureusement le processus électoral, de la phase de vote jusqu’au dépouillement, et transmettent les informations collectées au centre de la mission. Ces observateurs sont également chargés de recueillir les résultats.
D’autre part, la MOE pratique le décompte parallèle des voix (PVT). Dans le cadre de cette méthode, les observateurs de la mission ont été déployés dans un échantillon de 1 056 bureaux de vote répartis dans les 26 provinces du pays, couvrant ainsi 178 villes et territoires.
La MOE CENCO-ECC avait précédemment annoncé qu’elle entreprendrait une vérification indépendante des résultats électoraux postérieurement à l’annonce du vainqueur par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), mais avant toute délibération de la Cour Constitutionnelle.
Quant aux chiffres fournis par la CENI dans sa phase actuelle de publication partielle et temporaire des résultats, 9 333 562 bulletins de vote ont été pris en compte pour l’élection présidentielle. Félix Tshisekedi domine clairement avec 7 219 816 voix, représentant 77,35% des suffrages exprimés. Moïse Katumbi suit avec 1 466 503 voix (15,71%), suivi de Martin Fayulu avec 363 513 voix (3,89%). Adolphe Muzito et Radjabho Tebabho complètent avec respectivement 0,63% et 0,55% des voix.