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Un financement de 7 milliards de dollars en négociation avec la Chine pour « ne plus répéter les erreurs du passé »

Félix Tshisekedi veut restructurer le contrat de 2008, estimé à 6,2 milliards de dollars entre la Chine et la RDC.

Lors de sa prestation de serment à Kinshasa, le 20 janvier, le président Félix Tshisekedi a annoncé que la RDC et la Chine étaient en discussion sur un financement d’infrastructures à hauteur de 7 milliards de dollars. Il s’agit d’une renégociation de l’accord, signé sous le régime de Joseph Kabila, à l’issue des enquêtes de l’Inspection Générale des Finances (IGF).

Félix Tshisekedi veut restructurer le contrat de 2008, estimé à 6,2 milliards de dollars entre la Chine et la RDC. Les autorités congolaises affirment que l’accord datant de seize ans n’a guère profité aux Congolais. Le nouvel accord prévoit des projets d’infrastructure financés par les recettes la Sicomines, une mine de cuivre et de cobalt. Le Chef de l’État a promis d’user de son pouvoir pour que « les erreurs du passé ne se reproduisent plus ».

À ce jour, moins d’un tiers du montant prévu pour le développement aurait été versé, selon le gouvernement congolais. M. Tshisekedi a déclaré qu’une nouvelle initiative d’infrastructure doit être financée grâce à l’allocation imminente de fonds provenant de la renégociation du projet Sicomines, atteignant un montant total de 7 milliards de dollars, sur dix ans. Selon d’autres sources, un premier décaissement de 300 millions de dollars est prévu en janvier 2024 et 400 millions en avril 2024. Le gouvernement n’a pas dévoilé de détails de l’échelonnement de paiement.

« À l’épineuse question du désenclavement de nos territoires, la solution en termes de financement vient d’être rendue possible, grâce à l’affectation prochaine de fonds issus de l’enveloppe obtenue dans le cadre de la renégociation du projet Sicomines et qui devrait atteindre un montant global de 7 milliards de dollars américains » a-t-il affirmé.

« 62% de la population congolaise vit dans la pauvreté, »

Dans son discours d’investiture, il a également promis de réduire l’inflation, de stabiliser le taux de change et d’élargir l’industrie pour créer des emplois dans le pays, où plus de 62% de la population vit dans la pauvreté, selon la Banque mondiale. « J’ai conscience de vos attentes relatives à l’augmentation du pouvoir d’achat, à la stabilité du Franc congolais », a noté le Président.

Felix Tshisekedi a prêté serment pour un deuxième mandat de cinq ans devant plus d’une douzaine de chefs d’État africains au stade des Martyrs à Kinshasa. 

Ce nouveau quinquennat, 2024-2029, visera de « créer plus d’emplois en accélérant la promotion de l’entrepreneuriat, de protéger le pouvoir d’achat de ménages en stabilisant le niveau de la stabilisation et en maîtrisant le taux de change, d’assurer avec beaucoup plus d’efficacité la sécurité de nos populations, de notre territoire, de nos biens,  de poursuivre la diversification de notre économie et d’accroitre sa compétitivité, de garantir plus d’accès aux services de base et renforcer l’efficacité des services  », a déclaré Félix-Antoine Tshisekedi.

La RDC reste un des principaux pourvoyeurs des minerais au monde, notamment en le cuivre et le cobalt, des matières premières cruciales pour les énergies vertes. Les entreprises chinoises possèdent 15 des 19 concessions minières industrielles de cuivre et de cobalt en RDC. Le pays produit 71 % du cobalt mondial et environ 80 % du cobalt de la RDC est expédié en Chine pour y être transformé.

Source Bloomberg

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