En RDC, le système de gratuité de l’enseignement primaire a permis à plus de 4,5 millions d’enfants d’être scolarisés. Malgré ses résultats, la nouvelle politique n’est pas sans poser des problèmes importants. L’État tente de réajuster ses plans.
Classes surchargées, nombre d’élèves en augmentation alors que celui des enseignants avait tendance à diminuer étaient parmi les observations de départ. « Le nombre d’élèves par enseignant est devenu insoutenable, les enseignants qui n’étaient pas inscrits sur les listes de paie officielles ont perdu leur principale source de revenus, qu’étaient les contributions financières des parents », s’est inquiété un des partenaires majeurs de la RDC.
En 2024, la RDC prévoit des dépenses substantielles de l’ordre de 4 861 milliards FC, équivalant à plus de 1,8 milliard USD, en faveur du secteur de l’enseignement primaire, secondaire et technique dans sa loi des finances pour l’exercice 2024.
Ces dépenses projetées, représentant un ratio de 13,33% des dépenses totales du budget général du gouvernement central congolais, « reflètent l’engagement envers le renforcement du système éducatif », affirment les autorités. Dans le cadre de cette résolution, une enveloppe de 697 milliards FC sera décaissée pour assurer le bon fonctionnement du ministère de l’Éducation.
Des allocations spécifiques seront destinées à différentes composantes du secteur éducatif. Pour la direction d’études, planification et statistiques, des projections de l’ordre de 2,2 milliards FC seront allouées, tandis que 411 milliards FC serviront au fonctionnement du service de contrôle et de paie des agents, selon les détails de la loi des finances.
Fin 2023, une légère augmentation par rapport à l’année précédente, où le gouvernement avait alloué des crédits budgétaires de l’ordre de 4 169 milliards de FC au sous-secteur de l’enseignement primaire, secondaire et technique avait déjà été observée. « Ces investissements soulignent l’importance accordée à l’éducation dans les priorités budgétaires du gouvernement congolais pour 2024 », note le Secrétaire d’État américain.
Plus de 4 millions d’enfants âgés de 9 à 14 ans attendent d’être scolarisés. Les statistiques nationales indiquent que 67 % des enfants qui entrent en première année terminent la sixième année et que seulement 3,4 % des enfants de dix ans peuvent lire un texte simple avec compréhension. D’importantes disparités persistent entre les zones géographiques, les groupes socio-économiques et les sexes, la scolarisation des filles chutant plus fortement que celle des garçons après l’école primaire. D’autres des défis à relever.
M&B