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Congo Airways annonce l’ouverture d’une ligne directe Kinshasa-Dubaï et vise « rouvrir la route de Johannesburg »

Après le réchauffement des relations bilatérales entre Kinshasa et le Qatar, les autorités congolaises ont annoncé qu’un droit de trafic avait été accordé à Qatar Airways. En même temps, la compagnie nationale d’aviation devrait ouvrir de nouveau la voie du Moyen-Orient, aux Émirats Arabes Unis cette fois.

Selon José Dubier, directeur général de Congo Airways, sa compagnie d’avion compte desservir Dubaï, une des principales villes d’attractions dans le Golfe. « Un Boeing 777 doit nous permettre d’ouvrir une ligne directe Kinshasa-Dubaï pour permettre aux voyageurs d’éviter les changements intermédiaires. Nous sommes bien avancés sur le dossier : les financements sont disponibles et nous devons procéder à la signature du contrat dans les jours qui viennent », a précisé M. Dubier dans un entretien avec Jeune Afrique.

Il a aussi précisé que son entreprise se trouvait dans une bonne santé financière après des départs lors des derniers mois « les plus difficiles ». « Beaucoup de personnels, notamment des navigants, ont quitté l’entreprise. Ils avaient pu avoir jusqu’à 10 ou 12 mois d’arriérés de salaires. Il ne reste plus qu’une dizaine de pilotes maximum, contre 20 à 25 il y a quelques mois. La charge salariale a donc été considérablement réduite », a-t-il ajouté.

Cette situation financière a connu une hausse exceptionnelle fin 2023, période qui a coïncidé avec la campagne électorale et les élections présidentielles et législatives en RDC. « En novembre et décembre, nous avons fait 200 à 300 heures de vol par avion. Ainsi, nous avons pu générer un chiffre d’affaires très important qui couvre nos charges d’exploitation assez rapidement, et même de nous donner un petit coussin financier ».

Johannesburg, Europe et États-Unis, des ambitions retrouvées ?

Congo Airways obtiendra une location d’un Boeing 777, AirExplore, dont un contrat partiel qui « permet à nos personnels de cabine d’être formés puis d’assurer les vols. De même, dans le modèle de location-vente, les équipages seront 100 % Congo Airways, ce qui garantit à nos personnels de reprendre du service ».

Après Dubaï, Congo Airways voudrait survoler des cieux plus ambitieux, dont l’Afrique du Sud et l’Europe, malgré l’inscription par défaut des compagnies congolaises sur la liste noire de l’Union européenne. « Nous venons d’obtenir un slot d’exploitation à l’aéroport de Dubaï et nous espérions rouvrir la route de Johannesburg, mais nous avions des conditions techniques et financières à régler au préalable. L’Europe viendra. En tant que membres Iata, nous pourrons y voler à condition que nous utilisions pour cela un avion immatriculé en Europe. »

À moyen terme, « nous étudions la faisabilité d’une ligne côtière Kinshasa-Douala-Lagos, et éventuellement d’un Kinshasa-Bamako-Dakar. Ce serait bien d’envisager une continuation de cette ligne vers les États-Unis grâce à un accord avec Air Sénégal, mais nous n’en sommes qu’au premier contact », a-t-il fait savoir.

Doubier a assuré « n’avoir rien à redire » à propos du soutien que lui offre le gouvernement dans la gestion de Congo Airways, malgré de vives critiques internes après le recrutement de sa femme et de son beau-frère au sein des postes stratégiques de l’entreprise. « Ces personnes citées, ce sont des personnes sur lesquelles je peux compter et qui sont compétentes. Mon épouse a été directrice générale d’une structure de maintenance automobile. Elle sait gérer les finances et les ressources humaines », a-t-il répondu, laconique. « Je pense que les choses vont aller mieux », rassure le patron de Congo Airways.

M&B

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