L’Éthiopie a inauguré, mardi 4 mai, à Debre Berhan, région d’Amhara, sa plus grande usine de véhicules électriques. Financée par l’entrepreneur local Belayneh Kinde pour plus de 52 millions de dollars, cette usine produira environ 1 000 voitures par an.
Ce projet ambitieux survient malgré les défis économiques et les capacités financières limitées du gouvernement, qui retardent d’autres projets majeurs comme le barrage de la Grande Renaissance, d’une valeur de 5 milliards de dollars, crucial pour moderniser le réseau électrique nécessaire aux véhicules électriques (VE).
Face à un important déficit économique, certains sceptiques doutent de la capacité de l’Éthiopie à mener à bien un tel projet. À Addis-Abeba, des quartiers sont rasés pour faire place à des gratte-ciels et à des stations de recharge pour VE, visant à transformer la capitale en « Dubaï de l’Afrique de l’Est ».
Le plan de développement décennal de l’Éthiopie prévoit l’importation de 4 800 bus et 148 000 voitures électriques. L’année dernière, l’importation de voitures non électriques a été interdite et une exonération fiscale pour les VE a été introduite, dans le cadre d’un projet vert initié par le Premier ministre Abiy Ahmed.
Le marché local est dominé par les véhicules électriques chinois, avec des marques comme BYD et Jetour en tête. Le ministère des Transports a annoncé l’introduction de plus de 100 000 VE et la construction de 60 stations de recharge dans la capitale.
Ce n’est pas la première usine de VE en Éthiopie. En 2020, Haile Gebreselassie, en partenariat avec Hyundai, avait lancé une usine d’assemblage de VE. Cependant, ce partenariat a échoué au bout d’un an en raison d’une pénurie de devises étrangères pour les matières premières.
Source : Semafor Africa