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JOHN KANYONI, ADMINISTRATEUR DE LA FEC

Aujourd’hui, nous sommes devenus deuxième producteur mondial du cuivre

Pourriez-vous vous présenter brièvement s’il vous plaît ?

Alors très brièvement, je suis administrateur à la Fédération des entreprises du Congo. J’ai été pendant quasiment 15 ans vice-président de la Chambre des mines. Pour le moment, je suis le président national de la commission mine artisanale auprès de la Fédération des entreprises du Congo. Je suis également administrateur à la Chambre des commerçants franco-congolaise. Je suis entrepreneur minier. Et pour le moment, je travaille pour une très grande entreprise minière qui s’appelle Trafigura, l’un des grands traders internationaux.

Monsieur John Kanyoni, pourriez-vous nous faire un état des lieux du secteur minier aujourd’hui ? 

Comme vous le savez, pour le moment, le secteur minier de la RDC évolue très positivement. Si on compare aux années précédentes, juste pour vous donner quelques chiffres, nous avons quasiment produit environ 3 millions de cathodes de cuivre. Une croissance réelle. Nous sommes devenus deuxième producteur mondial du cuivre aujourd’hui. Nous avons des projets qui vont nous permettre de jouer un rôle très déterminant dans les années qui viennent dans le secteur cuprifère. Je ne vais pas parler du cobalt, car nous sommes numéro un. Nous sommes les premiers producteurs aussi du coltan pratiquement au niveau de l’Afrique. Deuxième par rapport à l’étain. Même pour le coltan, on est pratiquement le numéro un mondial.

Pourriez-vous nous parler de la contribution du secteur minier au PIB ?

La contribution du secteur minier au PIB est de 53% l’année passée. Si je dois parler aussi de la contribution du secteur minier par rapport à la croissance économique du pays, nous y avons contribué en 2023 à 6%.

C’est pour vous montrer le rôle que ce secteur joue. Mais en même temps, il faut reconnaître aussi qu’il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Nous travaillons étroitement avec notre gouvernement pour améliorer davantage la gouvernance dans le secteur minier. Nous travaillons étroitement avec les gouvernements aussi pour voir comment notre régime fiscal, surtout parafiscal, devienne le plus incitatif possible. Comme vous le savez, nous avons déjà changé notre code minier. On l’a amendé en 2018 par rapport au précédent, mais il y a encore beaucoup plus d’efforts à faire pour attirer davantage d’investissements. Et nous, au niveau de la Chambre des mines, nous considérons notre gouvernement comme notre partenaire pour aller de l’avant ensemble. 

Notre grand problème c’est le déficit de l’énergie. Ce qui fait qu’aujourd’hui, notre secteur ne peut pas s’exprimer par rapport à son potentiel réel. À ce propos et comme vous le savez, nous avons discuté pendant quelques jours lors de la conférence de ce problème de déficit de l’énergie. Nous sommes en train de voir comment le redresser. On est à 1 200 mégawatts pour le moment, uniquement pour l’industrie minière dans l’espace Haut-Katanga. 

Donc voilà quelques-uns de nos défis. Investir aussi dans les infrastructures. Comme je vous disais, là, par exemple, Trafigura, notre groupe, a investi dans ce qu’on appelle les corridors de Lobito, où nous allons voir comment nos pourrons, d’ici à l’horizon de quelques années, transporter pratiquement 35% de la production minière de l’espace Katanga.

Pour finir, comment avez-vous trouvé cette 19e édition de la DRC Mining Week ?

Elle est plus grande comparativement aux autres, d’abord par rapport  aux thématiques à l’ordre du jour, mais par rapport au nombre de participants. On sent que la DRC Mining Week est en train de devenir l’événement minier par excellence dans notre pays.

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