Le gouvernement de la RDC a annoncé que le 2 août, date de commémoration du génocide congolais, sera prochainement déclaré jour chômé et payé sur toute l’étendue du territoire national. Cette décision a été présentée par Chantal Chambu Mwavita, ministre des Droits humains, lors de la 5e réunion du conseil des ministres.
« Pour que ces crimes ne soient oubliés ni par l’histoire ni par les bourreaux, encore moins par le peuple Congolais qui en portera éternellement les stigmates, la ministre des Droits Humains a proposé aux membres du Conseil que la journée du 2 août soit déclarée chômée et payée sur toute l’étendue du territoire national ; et que, pour cette année, une semaine de prière œcuménique soit organisée », rapporte le compte rendu de la réunion du 12 juillet 2024.
La ministre a également proposé que des activités commémoratives soient organisées dans les lieux où les crimes ont été les plus atroces, tels que Makobola, Kasika, Goma, Kibati, et Kisangani.
Chantal Chambu Mwavita a rappelé les étapes ayant mené à l’institutionnalisation de la journée du génocide congolais (GENOCOST). Cette journée vise à garder frais dans la mémoire des Congolais les massacres ignobles dont le pays a été victime. Le président Félix-Antoine Tshisekedi a institué cette commémoration et l’a lancée pour la première fois le 2 août 2023 à Kinshasa.
Conformément à la Loi n°22/065 du 26 décembre 2022, qui fixe les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, cette journée représente un moment spécial pour la mémoire collective de la nation congolaise. Félix Tshisekedi a souligné que cette date permet de rendre hommage à tous les Congolais tués injustement pour des gains économiques et de mobiliser contre l’agression étrangère.
M&B avec Actualité
