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Sud-Kivu : suspension de toutes les activités minières afin de « rétablir l’ordre »

Le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a ordonné, dès le vendredi 19 juillet, la suspension de toutes les activités minières afin de « rétablir l’ordre » dans la région riche en minerais et en proie à la violence des groupes armés. Les activités minières sont suspendues jusqu’à nouvel ordre en raison du « désordre causé par les opérateurs miniers », a-t-il déclaré dans un communiqué, sans fournir de détails.

Les autorités locales avaient donné 72 heures à « toutes les sociétés minières, entreprises et coopératives pour quitter les sites et lieux d’exploitation ». Cette décision vise à « rétablir l’ordre dans l’exploitation minière à travers la province et à préserver non seulement les vies humaines, mais aussi la traçabilité de la production minière dans ces sites ».

VOA Afrique rapporte qu’il était difficile d’évaluer immédiatement si la décision serait respectée, étant donné que certaines zones minières sont sous le contrôle ou l’influence de groupes armés ou d’évaluer immédiatement l’impact de cette décision au niveau économique. Des milliers d’habitants du Sud-Kivu, riche en or et en coltan, dépendent directement ou indirectement de l’exploitation minière.

Dépendance économique minière accrue

De nombreuses entreprises chinoises exploitent l’or et d’autres minerais dans le Sud-Kivu où les attaques contre les carrières et les coopératives minières sont fréquentes dans la région, car plus de 120 groupes armés se disputent les terres et les ressources dans l’Est.

Début juillet, une attaque des milices contre une mine d’or dans la province d’Ituri, au nord-est du Congo, a tué six mineurs chinois et deux soldats congolais. En août 2021, l’ancien gouverneur du Sud-Kivu avait décidé de « rétablir l’ordre » dans le territoire de Mwenga, à une centaine de kilomètres de Bukavu, la capitale de la province, et ordonné la suspension des activités minières de six sociétés minières chinoises.

Il justifiait cette décision par la nécessité de protéger « les intérêts de la population locale et de l’environnement ». Mais suite à des pressions politiques, la mesure a été levée par la suite. Une commission d’enquête parlementaire a été lancée, mais ses conclusions n’ont jamais été publiées.

Source : VOA Afrique

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