Menu
in

Louis Watum, « accepte d’être à la manœuvre » dans le gouvernement Suminwa

C’est un fait incontestable. Président de la Chambre des Mines de la RDC et Directeur général de Kipushi Corporation, Louis Watum a accumulé une très grande expérience dans le secteur minier en RDC et sur le continent depuis le milieu des années 90. Il fai son entrée dans la politique au poste de ministre de l’Industrie du gouvernement Suminwa.

Il a passé plus de 13 ans à des postes de responsabilités élevées dans ce secteur stratégique du monde des affaires au Congo. Lors de sa nomination à la tête de la Chambre des mines, en février 2020, il invitait les opérateurs miniers « à devenir une partie de la solution et non des éternels insatisfaits » pour ce qui est de relever le défi énergétique dans le secteur.

Expérimenté et charismatique

Avant de rejoindre Ivanhoe Mines, où il fut un des premiers congolais à la tête d’une « Major », Louis Watum a géré avec succès le développement du projet Kibali de Randgold, de 2010 à 2014, après avoir mis en place celui de Moto Gold Mines entre 2006 et 2009. De 2001 à 2005, l’ingénieur chimiste de formation a été directeur des opérations à Yatela Gold Mine, au Mali, qu’il a construit et dirigé et où il a vécu « ses années les plus fastes ». Charismatique, ses fibres « social business » et « bonne gouvernance » lui confèrent une grande aura lors des évènements importants notamment la DRC Mining Week ou la Mining Indaba (Afrique du Sud).  

Ingénieur en Polytechnique formé à l’Université de Lubumbashi (RDC), au secteur de l’Industrie, Louis Watum devra relever plusieurs défis notamment la promotion des industries d’exportation à travers des produits transformés localement afin de rendre l’économie nationale moins vulnérable vis-à-vis des chocs exogènes.

À propos de la gouvernance et de l’importance de la sous-traitance, il confiait à M&B, que « le gouvernement devrait mettre en place des écosystèmes de développement et d’entrepreneuriat à capacité renforcée autour des sites miniers. Dans un espace de 500 hectares par exemple autour de la mine, il devrait faire appel à des concessionnaires et des entrepreneurs à qui il imposerait des standards modernes internationaux en matière de construction et gestion d’infrastructures de santé, d’éducation, d’habitation, d’urbanisation, ainsi que des complexes industriels et commerciaux adaptés au milieu. »

Le temps de la politique

« Si le fait de chercher à être à la manœuvre pour réformer notre façon de gérer la respublica veut dire faire de la politique, je vous le concède et dirais donc oui », répondait-il à M&B dans un entretien en 2021. Son ministère assure la tutelle de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le secteur privé (ARSP).

Pour lui, le « rêve pourrait se muer en réalité, et les cadres investiraient avec joie autour des mines. Le gouvernement, les opérateurs miniers et la société civile devraient en discuter et implémenter des plans conséquents. Les mines n’ont pas changé, les gisements sont toujours là, mais l’absence de vision et d’anticipation nous pénalise sévèrement ». À lui de jouer maintenant. M&B Magazine lui souhaite un franc succès pour sa mission au service du Congo.

Retrouvez notre Cover story avec Louis Watum sur ce lien :


https://miningandbusiness.com/2021/01/13/louis-watum-le-parcours-dun-conquerant/ 

M&B

Quitter la version mobile