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Le ministère de la Santé publique, Hygiène et prévoyance sociale et l’OIM ont lancé à Kinshasa les travaux de construction des infrastructures de contrôle sanitaire pour améliorer la surveillance des maladies dans les Points d’Entrée de la RDC

Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et prévoyance sociale de la République Démocratique du Congo (RDC), représenté par son Directeur de Cabinet  et le Chef de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en RDC ont lancé les travaux de construction des infrastructures de contrôle sanitaire à l’aéroport international de N’Djili. Le bâtiment a pour objectif de renforcer les capacités du pays à détecter, isoler et répondre aux risques sanitaires potentiels. D’une superficie de 1105 m², le bâtiment comportera des salles d’observation, de vaccination et d’isolement.  Il y aura  aussi des salles de contrôle des denrées et des animaux. Un bâtiment similaire est en cours de construction au Port fluvial Beach Ngobila. 

Cette réalisation s’inscrit dans le contexte du protocole d’accord signé entre l’Unité de Gestion du Programme de Développement du Système de Santé (UG-PDSS) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Renforcement des Systèmes Régionaux de Surveillance des Maladies en Afrique Centrale, phase IV (REDISSE IV), co-financé par la Banque mondiale et le Gouvernement de la République du Congo.

Une fois achevées, ces installations serviront de centre sanitaire intégrant les prestations des professionnels de santé du Programme National de l’Hygiène aux Frontières (PNHF) et du Service de Quarantaine Animale et Halieutique (SQAH). Ledit centre est affecté à l’aéroport international de N’Djili et au Beach Ngobila pour mieux détecter les maladies, prévenir leur propagation et la transmission transfrontalière. La RDC qui partage ses frontières avec neuf autres pays sur plus de 10.000 km avec plus de 400 points d’entrée et un grand volume de mouvements de populations transfrontalières, est exposée à des risques sanitaires susceptibles d’avoir un impact international.

Dans le cadre de son mandat de connecter la sécurité sanitaire et la mobilité humaine, l’OIM collabore avec le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et prévoyance sociale et le Ministère de Pêche et élevage. 

Cofinancé par la Banque Mondiale et le gouvernement de la RDC, ce projet vise à contribuer à l’amélioration de la sécurité sanitaire dans les points d’entrée de la RDC en renforçant notamment des capacités minimales requises en termes du Règlement Sanitaire International au niveau de 18 points d’entrée prioritaires désignés (PoEs), répartis dans sept provinces du pays : le Kongo Central, l’Ituri, le Nord-Kivu, Sud-Kivu, le Tanganyika, le Haut Katanga et Kinshasa. Ce renforcement de contrôle sanitaire passe également par l’amélioration de la collaboration dans la surveillance des maladies, la préparation aux épidémies, et une réponse immédiate et efficace en cas de crise ou d’urgence sanitaire aux frontières de la RDC.

C’est dans cette optique que ces travaux ont été officiellement lancés à Kinshasa. D’autres travaux sont en cours d’exécution dans les provinces de l’Ituri (aux points d’entrée Aru, Mahagi et Tchomia) et du Kongo Central (aux points d’entrée de Matadi, Boma et Yema).

Prenant la parole lors de la cérémonie de lancement de ces travaux à Kinshasa, Dr Romain Muboyayi, Directeur de cabinet du Ministre de la Santé Publique, Hygiène et prévoyance sociale de la RDC a indiqué « Lors de l’évaluation conjointe externe des capacités de la RDC dans la mise en œuvre de règlements sanitaire internationale conduite en 2018 sous la direction de l’OMS, il était mis en exergue des faiblesses et insuffisances des capacités de la RDC dans la surveillance des maladies aux points d’entrée. Il a été recommandé de mettre en œuvre des mesures urgentes pour pallier cette situation. La cérémonie de ce jour est un début de réponse à cette problématique et témoigne de l’intérêt accordé par notre gouvernement à la mise en œuvre effective des règlements sanitaires internationale dont le programme national de l’hygiène aux frontières en est le point focal national.  Alors que la RDC est en marche vers la couverture sanitaire universelle, la sécurité sanitaire vient renforcer la préparation des structures et des populations face aux épidémies et pandémies».

Pour sa part, M. Manuel Marques Pereira, Chef de mission ad intérim de l’OIM-RDC, s’est réjoui que son organisation contribue à construire « un investissement de l’avenir, un pas de plus vers un système de santé plus résilient et mieux préparé à faire face aux défis sanitaires de demain ».

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