Lors de son passage à Paris, en avril, Félix Tshisekedi a participé à une table ronde sur les affaires et les investissements en RDC organisée avec le Mouvement des entreprises de France (Medef) lors de laquelle il a rassuré les potentiels investisseurs sur le climat des affaires au pays. C’était pour le Président Congolais, l’occasion rêvée d’échanges et de contacts entre une cinquantaine d’entreprises congolaises et une centaine d’entreprises françaises.
Philippe Labonne PDG d’Global Logistics, a rappelé la présence du groupe sur tout le territoire de la RDC. « Nous souhaitons que les discussions qui auront lieu permettent d’aborder le cadre des affaires en RDC et d’éclairer les entreprises sur les engagements qui garantissent leurs investissements futurs dans ce pays », avait-il déclaré.
« Unissons nos forces à travers un partenariat »
Les secteurs prioritaires : mines, énergie, infrastructures et ville durable sont parmi les domaines où les entreprises françaises sont invitées à investir plus et à collaborer avec les entreprises congolaises, dont Robert Malumba préside la Fédération, la FEC. « Unissons nos forces à travers un partenariat, a-t-il martelé. Le Medef et la FEC peuvent offrir à leurs membres des opportunités uniques de collaborations, d’échanges de bonnes pratiques, de développement de nouveaux marchés et de renforcement des capacités ».
Le nouvel élan des relations économiques France-RDC doit être amplifié, avait souligné de son côté la secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux. Chrysoula Zacharopoulou citait en exemple le protocole d’accord avec Alstom pour le métro transurbain de Kinshasa et le partenariat du BRGM, le Bureau français de recherches géologiques et minières, avec la Gécamines, l’entreprise minière nationale congolaise.
Anthony Kinzo, alors DG de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI) et depuis nommé Directeur de cabinet du Chef de l’État, a rappelé les progrès accomplis par la RDC, mentionnant la suppression de 16 taxes. Depuis 2023, la RDC a mis en place un plan d’urgence visant à améliorer le climat des affaires, approuvé par tous les acteurs publics et privés.
« Je vous attends là-bas »
Devant le patronat français, Félix Tshisekedi a lancé un vibrant : « Je vous attends là-bas ». Présentant certains dispositifs mis en place, le Président a rassuré les uns et les autres quant au climat des affaires, la première crainte des investisseurs étrangers.
Pour Felly Samouna, le président de la commission nationale PME au sein de la FEC, les investisseurs français ont exprimé leur volonté de revenir ou renforcer leurs positions en RDC dans les secteurs de l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et la construction des villes nouvelles. Bénéfice immédiat, la table ronde d’affaires s’était clôturée avec la signature de deux contrats : un contrat pour la valorisation des minerais avec la Gécamines et un autre avec MetroKin pour la construction d’un réseau de train urbain à Kinshasa.
Pour Christophe Mafuta, un juriste et chercheur congolais en relations internationales et diplomatie établi depuis de longues années à Paris, ce rapprochement entre la RDC et la France est de bon augure, sachant le rôle que joue la France dans la diplomatie internationale.
Mais M. Mafuta reste prudent. « La RDC doit se responsabiliser pour laver son image par rapport à tous les scandales de détournement, de corruption qui ne sont pas cachés ».
Radio Okapi, RFI et Actualité