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Les dessous de la révision à la baisse du budget pour 2024

Le FMI et les autorités de RDC sont parvenues à un accord pour débloquer la sixième et dernière tranche d’un crédit d’un milliard et demi de dollars sur trois ans pour la RDC. Le Fonds monétaire international (FMI) estime que des réformes clés ont été mises en place à Kinshasa. Les deux parties ont également travaillé à une révision du budget congolais à la baisse pour 2024.

L’équipe du FMI devrait recommander à son conseil d’administration d’approuver le dernier décaissement du programme de crédit élargi de trois ans, d’une valeur de 1,5 milliard de dollars, après avoir mené la sixième et dernière revue à Kinshasa, la capitale congolaise.

La performance due la RDC a été « généralement positive » malgré la pression fiscale due au conflit en cours dans l’est du pays et les élections de décembre 2023 qui ont ralenti les progrès dans la mise en œuvre des conditions du programme, a déclaré le FMI.

Performances de revenus jugées « encourageantes »

Le principe de la révision de la loi de finances 2024 est désormais acté en RDC, après un travail conjoint avec le Fonds monétaire international (FMI). « La performance des revenus des quatre premiers mois de 2024 est encourageante, et les pressions sur les dépenses de sécurité restent élevées », a déclaré le FMI. Le pays reste entravé par une inflation élevée, qui a atteint près de 24 % à la fin de l’année dernière.

Selon des sources gouvernementales, cette révision doit refléter les efforts accrus en matière de sécurité. Comme l’année dernière, les dépenses exceptionnelles dans ce domaine resteront tout de même très élevées en raison de la persistance des violences, particulièrement dans l’est de la RDC.

La révision vise également à protéger le niveau des investissements, tout en contenant les dépenses dites « de fonctionnement ». À ce propos, le chef de l’État a enjoint à la Première ministre, Judith Suminwa, de tenir compte de cet aspect dans la composition et l’animation du nouveau gouvernement.

Traçabilité et mise en garde

En outre, la loi de finances révisée devra intégrer les recettes provenant de l’avenant à l’accord, qualifié de « contrat du siècle », signé entre le gouvernement congolais et un groupement d’entreprises chinoises le jeudi 14 mars 2024. Pour une meilleure traçabilité, le nouveau budget inclura en recettes et en dépenses l’engagement annuel de 300 millions de dollars de la part de Sicomines, la coentreprise issue de cet accord historique entre Chinois et Congolais.

Le FMI a mis en garde contre la nécessité de garantir une gestion transparente et efficace des fonds provenant d’un nouvel accord avec la Chine, qui prévoit un financement annuel de 324 millions de dollars pour le développement, soutenu par les revenus d’une coentreprise de cuivre et de cobalt.

L’approbation du conseil d’administration du FMI va débloquer environ 200 millions de dollars supplémentaires pour renforcer les réserves internationales du pays. Entretemps, le gouvernement congolais envisage de solliciter un nouveau programme de prêt avec le FMI pour soutenir ses efforts de stabilisation économique.

M&B avec Bloomberg et RFI

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