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Dédollariser l’économie : « Isolée, la mesure de la BCC ne peut réussir » Al Kitenge, stratège et analyste économique

La Banque centrale du Congo impose aux établissements de crédit et aux sociétés financières de configurer leurs terminaux de paiement électroniques (TPE) pour n’accepter que le Franc congolais (CDF), d’ici le 1er août. Al Kitenge, stratège et analyste économique, décrypte la stratégie de la RDC.

Bien qu’il soutienne cette initiative, Al Kitenge reste prudent. Il souligne que l’attachement des Congolais au dollar est pragmatique, dû à l’importation massive de biens, notamment alimentaires, d’une valeur de 2,5 milliards de dollars par an. « C’est tout simplement inacceptable », fustige-t-il.

Selon M. Kitenge, cette mesure pourrait valoriser le Franc congolais et stimuler son usage. Cependant, il la juge insuffisante pour atteindre une véritable dédollarisation. « Isolée, cette mesure ne peut réussir », a-t-il affirmé dans un document d’analyse cité par Zoom-Eco.

Il recommande une approche globale incluant la restructuration économique. En investissant et consommant des produits locaux, les Congolais pourraient renforcer leur économie. L’État doit d’abord montrer l’exemple a insisté M. Kitenge, qui travaille au laboratoire d’idées « Al and Legacy », spécialisé en intelligence économique. 

La BCC vise à promouvoir l’utilisation du Franc congolais, alors que seuls 13% des TPE l’acceptent actuellement. Une nouvelle règlementation exige leur configuration en monnaie nationale d’ici le 31 juillet 2024.

M&B

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