Destiné à héberger des serveurs informatiques, ce centre de données d’une capacité de 2 mégawatts, dans un premier temps, est en Open Access. Il est ainsi ouvert aux banques, sociétés de télécommunications, institutions publiques et fournisseurs de services cloud tels que Google, Microsoft, Meta et ByteDance, propriétaire de TikTok.
« Ce data center va faire progresser la fiabilité des réseaux de contenu et du système bancaire du pays. Il va probablement attirer plusieurs prestataires internationaux de cloud à venir investir ici pour améliorer l’offre. In fine, il pourrait conduire à une baisse des prix de l’internet », a déclaré Christophe Evers, président du conseil d’administration.
« Le Code du numérique impose la souveraineté nationale sur les données. Pour que cela soit possible, il faut une infrastructure pour accueillir ces données. Ce centre de données vient justement répondre à cette exigence légale », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Open Access Data Centres (OADC) possède cinq autres data-centers en Afrique du Sud où il héberge notamment Meta et un au Nigeria où il abrite les serveurs de Google et Microsoft, est une filiale du groupe WIOCC. Ce groupe est copropriétaire de plusieurs câbles sous-marins en Afrique, notamment 2Africa qui a atterri à Moanda, il y a quelques mois. Il sera le deuxième câble de fibre optique international à desservir la RDC après WACS, arrivé en 2011.
« Ce data center constitue un premier pas en matière de souveraineté des données. Nous croyons fermement au développement du Congo. Ce pays compte 110 millions d’habitants, 1 100 types de minerais et plus de 2 millions de km². Kinshasa à elle seule, c’est 16 millions d’habitants. L’avenir est là. C’est pour cela que nous avons investi », s’est réjoui le directeur général d’OADC Texaf Digital-Kinshasa, Mohammed Bouhelal.
Pour fonctionner 24 heures sur 24, le data center utilise en redondance l’électricité de la SNEL ainsi que deux générateurs d’un mégawatt chacun. Peu écologique, chaque groupe électrogène consomme 20 000 litres de diesel par semaine !
La classification TIER 3 est accordée aux data centers qui possèdent plusieurs circuits d’alimentation électrique et systèmes de refroidissement. Cela signifie que la climatisation et le matériel électrique nécessaire au bon fonctionnement du bâtiment sont doublés. Des entreprises comme Amazon, Microsoft, IBM, Oracle et d’autres géants de l’internet opèrent des data centers de ce niveau pour garantir la disponibilité et la fiabilité de leurs services.
Source : Bienfait Luganywa, 7sur7