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Inga I : la Chine à la rescousse, la BAD mise 20 millions de dollars

La Société nationale d’électricité (SNEL SA) a signé, début juin à Kinshasa, un contrat de réhabilitation du Groupe 6 (G16) de la centrale hydroélectrique d’Inga I, avec la société chinoise China Gezhouba Group Company Limited (CGGC), basée à Wuhan, Hubei. 

Ce méga projet de réhabilitation de ce Groupe 6 se fera avec le financement de la Banque africaine de développement (BAD) pour un coût de 23,5 millions USD. « Avec la signature de ce contrat avec CGGC, la turbine No6 qui n’a pas été réhabilitée depuis sa mise en service en 1972, sera retirée du réseau », espère son Directeur de la production, Henri Makap a Muteb. 

Depuis 1972, 4 machines sur 6 ont été réhabilitées et le groupe 6 (G16), en marche depuis 52 ans, devrait s’ajouter à celles-ci. La puissance du G16 réhabilité devrait hausser de 10% passant de 58,5 à 65 mégawatts. La turbine G16 a largement dépassé le nombre d’heures de marche du constructeur avec plus de 250 000 heures au lieu des 60 000 heures prévues par le constructeur en 1972. Souvent en pannes et entrainant des coûts d’exploitation très élevés pour la SNEL SA.

La firme CGGC estime la durée des travaux à 23 mois. Au final, 5 turbines sur 6 à Inga 2 auront été réhabilitées et il ne restera plus que la machine (G13). Le Directeur de la Production compte sur cette réhabilitation pour augmenter la capacité de production de la centrale de Inga1.

Avec déjà quatre machines réhabilitées (G11, G12, G14 et G15), la modernisation du Groupe 6 permettrait, à terme, d’avoir cinq des six machines d’Inga I opérationnelles, contribuant ainsi à l’augmentation significative de la capacité de production électrique de cette infrastructure cruciale pour la desserte en électricité.

Pays paradoxe

Deuxième plus grande centrale hydroélectrique de la RDC, la Centrale hydroélectrique Inga I a été construite à partir de 1965 par Astaldi & Gie et inaugurée en 1972, avec une puissance installée de 351 Mégawatts. Depuis ses débuts, elle a fonctionné avec 6 groupes pour une capacité de 58,5 Mégawatts chacun. Cette centrale hydroélectrique marque les origines de la SNEL SA, qui vient de fêter ses 54 ans, en tant que principale industrie de l’électricité en RDC.

La RDC ne parvient pas à transformer ses richesses minérales ni à éclairer la vaste majorité de ses quelque 100 millions d’habitants. Un paradoxe puisque le pays tire son nom du deuxième fleuve le plus long d’Afrique (4 700 km), avec l’un des débits les plus puissants du monde (40 000 m3/seconde), écrivait Le Monde, en 2015, lors de l’annonce d’un projet de Inga III, qui aurait dû se terminer en 2022.

Gezhouba Group

China Gezhouba Group Company Limited, société chinoise de construction et d’ingénierie basée à Wuhan, Hubei, était, le 33e plus grand entrepreneur au monde en termes de revenus en 2014. L’actionnaire principal de l’entreprise (40,8 %) est la société d’État China Gezhouba Group Corporation (CGGC), qui est elle-même une filiale de la China Energy Engineering Corporation (Energy China), indique l’encyclopédie en ligne Wikipédia.

Principalement engagée dans la construction contractuelle de projets, Gezhouba opère dans les domaines des centrales électriques, des barrages, des routes, des ponts et du génie civil en Chine et à l’étranger. Dans d’autres catégories d’activités, Gezhouba a investi et construit des autoroutes, développé l’immobilier, produit de l’énergie hydroélectrique et fabriqué du ciment et des explosifs civils.

Source : ACP

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