KoBold Metals a levé 537 millions de dollars lors de sa dernière levée de fonds, avec pour ambition de devenir un acteur clé dans la course aux minéraux critiques nécessaires à la transition énergétique.
Soutenue par des investisseurs tels que Bill Gates de Microsoft et Jeff Bezos d’Amazon, la société a annoncé que ce tour de table de série C valorisait KoBold à 2,96 milliards de dollars
Investissements massifs
Ce tour a été co-dirigé par un nouvel investisseur, Durable Capital Partners LP, et deux fonds de T. Rowe Price effectuant leur premier investissement dans la société.
Le financement a également inclus la participation des investisseurs existants de KoBold, notamment Andreessen Horowitz Growth, BOND, Breakthrough Energy de Gates, Earthshot Ventures, Equinor, July Fund, Mitsubishi Corporation et Standard Investments, ainsi que de nouveaux investisseurs comme StepStone Group et WCM Investment Management.
Basée à Berkeley, en Californie, KoBold utilise l’intelligence artificielle pour identifier des gisements de minéraux tels que le cuivre, le lithium et le nickel.
De nouvelles explorations
Selon la société, cet investissement permettra de financer de nouvelles explorations, de faire avancer des projets à fort potentiel vers la production et de renforcer la recherche et le développement. À ce jour, KoBold a levé un total d’un milliard de dollars.
En février, KoBold a collaboré avec la société canadienne Midnight Sun Mining pour explorer le Copperbelt zambien. Le projet de Midnight Sun se situe à quelques kilomètres seulement de Kansanshi, la plus grande mine de cuivre d’Afrique, exploitée par First Quantum Minerals.
La cible Dumbwa, que KoBold explorera, se trouve dans la partie sud du projet Solwezi et présente une anomalie de sol longue de 20 km avec une teneur maximale de 0,73 % en cuivre.
Faits saillants des forages à Dumbwa :
- 13 mètres à 0,63 % de cuivre, dont 3 mètres à 1,3 % de cuivre, à partir de 85 mètres de profondeur ;
- 12 mètres à 0,65 % de cuivre, dont 6 mètres à 1,06 % de cuivre, dès la surface ;
- 13,5 mètres à 0,77 % de cuivre, à partir de 5 mètres ;
- 16 mètres à 1,24 % de cuivre, à partir de 164 mètres ;
- 15 mètres à 0,71 % de cuivre, à partir de 34 mètres.
KoBold vise une production d’au moins 300 000 tonnes par an d’ici 2030 sur son projet phare Mingomba, estimé à 2 milliards de dollars, ce qui en ferait la plus grande opération de cuivre du pays. La société prévoit de commencer le creusement du puits d’exploitation au premier semestre 2026.
Selon Kurt House, cofondateur et PDG de KoBold, environ 40 % des nouveaux capitaux seront consacrés au développement des projets existants pour les transformer en mines, le projet de cuivre en Zambie recevant « la part du lion » de ces fonds.
Petit poussé aux grandes ambitions
KoBold a entamé sa quête de métaux pour batteries il y a près de cinq ans au Canada, après avoir acquis des droits sur une zone au nord du Québec, juste au sud de la mine de nickel Raglan de Glencore, où elle a détecté du lithium.
La startup développe actuellement 60 projets actifs sur quatre continents : Afrique, Amérique du Nord, Australie et Asie. À l’aide de l’intelligence artificielle, KoBold vise à créer une sorte de « Google Maps » de la croûte terrestre, axé sur la recherche de gisements de cuivre, cobalt, nickel et lithium.
KoBold recueille et analyse diverses sources de données, des résultats anciens de forages à l’imagerie satellite, afin de mieux comprendre où de nouveaux gisements pourraient être localisés. Les algorithmes appliqués à ces données identifient les schémas géologiques révélant un dépôt potentiel de cobalt, souvent présent avec le nickel et le cuivre.
Selon KoBold, cette technologie peut identifier des ressources passées inaperçues pour des géologues traditionnels et aider les entreprises minières à décider où acquérir des terrains et effectuer des forages. Source : Mining.com