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Côte d’Ivoire : croissance de 6,4 % PIB lors de la dernière décennie selon la Banque mondiale (Rapport)

Dans son dernier rapport « Focus country », le Fonds monétaire international indique que la Côte d’Ivoire est devenue « un pilier de croissance et de stabilité pour la région, grâce à sa remarquable résilience économique et son engagement envers les réformes ».

Cependant, note le FMI, les efforts pour relever certains défis doivent être maintenus.

L’économie ivoirienne a enregistré de solides performances au cours de la dernière décennie, avec une croissance du PIB moyen de 6,4 %, une inflation autour de 2,2 % et une proportion décroissante de la population vivant sous le seuil national de pauvreté. Le pays a su « maintenir une stabilité macroéconomique malgré les chocs majeurs » qui ont secoué le monde ces dernières années.

« La Côte d’Ivoire est devenue le moteur de croissance et de stabilité de l’Afrique de l’Ouest. Au cours des dix dernières années, la croissance de son PIB a été environ 3 points de pourcentage supérieur et l’inflation presque 4,4 points inférieurs aux moyennes respectives de l’Afrique subsaharienne, a révélé le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly. Les investissements publics continus dans les infrastructures prioritaires, orientées vers le social, ont contribué à réduire la pauvreté, malgré l’afflux croissant de réfugiés en provenance des pays voisins ».

Vulnérabilité aux effets du changement climatique

Le rapport du FMI souligne que « des obstacles structurels subsistent, notamment la nature informelle de l’emploi, qui s’est réduite, mais reste répandue, compliquant la mission du pays d’atteindre une croissance plus forte et inclusive, d’élargir l’assiette fiscale et d’approfondir la transformation économique en cours ».

La prédominance relative du secteur du cacao et la concentration des industries et des services dans les zones côtières rendent la Côte d’Ivoire « vulnérable aux effets du changement climatique ».

En raison de la hausse des températures, de l’élévation du niveau de la mer et des changements dans les régimes de précipitations, qui augmentent le risque d’inondations et d’érosion côtière. « En tant que premier producteur et exportateur mondial de cacao, le pays dépend fortement de l’agriculture. De plus, comme les activités industrielles et de services sont concentrées dans les zones côtières, il est crucial de poursuivre les mesures nécessaires pour éviter un impact potentiellement considérable sur l’économie du pays » a rappelé Olaf Unteroberdoerster, chef de mission du FMI.

La diversification économique actuellement en cours devrait contribuer à renforcer encore la résilience économique.

Le Conseil d’administration et les équipes du FMI ont analysé la situation de la Côte d’Ivoire dans le cadre des consultations (récemment achevées) de l’Article IV 2024 et des examens menés au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), de la Facilité élargie de financement (FEF) et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).

Climat des affaires

Pour ce qui est despriorités de la Côte d’Ivoire pour améliorer le climat des affaires et accroître l’implication du secteur privé dans le développement du pays, M. Coulibaly a confié au FMI que son pays «donne la priorité à la fourniture de services publics de qualité, en particulier dans le secteur de l’énergie, et à l’amélioration de la gouvernance ».

« Cela nécessitera des actions ciblées sur le développement du capital humain, l’inclusion financière et la résilience face au changement climatique », a-t-il souligné.

« Le gouvernement continuera de réduire la prévalence du travail informel en s’attaquant aux inégalités de genre, en fournissant une formation professionnelle adaptée aux besoins du secteur privé, en facilitant encore davantage l’enregistrement officiel des entreprises, et en élargissant la protection sociale ainsi que la couverture santé. »

La Côte d’Ivoire a lancé un ambitieux programme de réformes climatique, soutenu par un arrangement de 1,3 milliard de dollars du FMI au titre de la FRD, visant à intégrer le changement climatique dans la gestion des finances publiques, renforcer la gouvernance des politiques climatiques, protéger le secteur agricole, développer un financement vert et durable, améliorer la résilience aux aléas climatiques et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Source : FMI

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