La guerre d’agression infligée par le Rwanda à la République Démocratique du Congo, particulièrement dans sa partie Est, engendre des conséquences dévastatrices pour la région. Elle affecte non seulement la sécurité des populations, mais aussi l’économie locale et nationale. Les actes de violence, de pillage et de destruction des infrastructures entraînent une perte considérable de biens et de ressources, fragilisant ainsi le tissu économique. La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) exprime sa profonde consternation face à la situation alarmante du secteur privé dans cette région du pays.
Dans un communiqué signé par Robert Malumba, président national de la FEC, et consulté par notre rédaction le mardi 6 mars 2025, la FEC rapporte que les retours de ses membres des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu font état de nombreux actes de destruction, de pillage et de violence ayant causé des pertes considérables.
“Ces exactions se traduisent par la dégradation des infrastructures, la disparition de documents et d’équipements, ainsi que par des atteintes aux biens et aux personnes, y compris aux employés des entreprises touchées”, peut-on lire dans le communiqué.
En effet, les entraves à la libre circulation du personnel, des biens et des services constituent l’un des faits les plus préoccupants. Ces restrictions perturbent gravement les activités des entreprises à tous les niveaux : local, provincial, interprovincial, national, et même régional. Cette situation complique davantage la gestion quotidienne des entreprises et menace leur viabilité à long terme.
Une détérioration inquiétante du climat des affaires
Face à cette crise, de nombreuses entreprises ont été contraintes de fermer leurs portes, laissant leur personnel dans l’incapacité d’exercer leurs fonctions.
“Ce constat illustre une nette détérioration du climat des affaires et un recul des opportunités d’emploi. Des cas dramatiques de pillage et de destruction sont signalés, comme celui de BRALIMA S.A., qui a perdu l’ensemble de ses biens à Bukavu, ou de CJX MINERALS SARL, dont les installations ont été occupées et les équipements dérobés”, ajoute le communiqué.
Les préjudices infligés au secteur privé mettent en péril son rôle fondamental dans la croissance économique et la création de richesses. Ces actes de violence nuisent gravement à l’environnement des affaires et des investissements, entraînant une réduction des opportunités d’emploi. Il est essentiel de rappeler que le secteur privé est un pilier fondamental du développement économique, social et environnemental du pays.
Un appel à la préservation du secteur privé
Dans ce contexte difficile, la FEC appelle à “la préservation du secteur privé, moteur de prospérité et pilier du développement”. Cette organisation souligne que le secteur privé a pour mission de créer des richesses, de favoriser la croissance économique et d’améliorer les conditions de vie des communautés. La protection de ce secteur est indispensable pour garantir la stabilité économique et sociale de la région.
Enfin, la FEC renouvelle sa compassion envers tous ses membres affectés par cette situation tragique. Elle réaffirme son engagement indéfectible en faveur de la prospérité économique du pays et sa détermination à contribuer activement au renforcement des capacités économiques nationales. L’heure est à l’action pour soutenir le secteur privé en difficulté et préserver l’avenir économique de la République Démocratique du Congo.
source:ecomine