Les États Unis ont entamé, selon The Financial Time, des discussions exploratoires avec la RDC au sujet d’un éventuel accord leur donnant accès à des minerais essentiels dans le pays africain, le dernier d’une série d’efforts de l’administration Trump pour sécuriser l’accès aux ressources à l’étranger.
La RDC, en possession de vastes réserves de cuivre, de cobalt et d’uranium, a approché les États-Unis en février avec une proposition d’accord qui offrirait des droits d’exploration en échange d’un soutien au gouvernement du président Félix Tshisekedi, selon des documents publics.
« Stade relativement précoce »
Les discussions avec Washington sont devenues plus sérieuses ces derniers jours, selon une source, bien que plusieurs obstacles subsistent et qu’elles restent à un stade relativement précoce.
« La RDC est dotée d’une part importante des minerais critiques du monde nécessaires aux technologies avancées. Les États-Unis sont ouverts à la discussion de partenariats dans ce secteur qui sont alignés sur l’agenda “America First” de l’administration Trump », a déclaré un porte-parole du département d’État au Financial Times.
« Les partenariats avec les entreprises américaines renforceront les économies des États-Unis et de la RDC, créeront des emplois plus qualifiés et intégreront le pays dans les chaînes de valeur régionales et mondiales », a ajouté le département d’État.
Une lettre envoyée au secrétaire d’État Marco Rubio au nom du sénateur congolais Pierre Kanda Kalambayi à la fin du mois dernier proposait que la RDC donne aux entreprises américaines des droits d’extraction pour les projets miniers et collabore au développement d’un stock stratégique de minerais. En échange, la lettre demande un soutien américain pour la formation et l’équipement des Forces armées congolaises (FARDC, NDLR).
Etats-Unis vs Chine ?
Si les termes d’un accord doivent encore être précisés, l’intérêt manifesté par les États-Unis souligne l’importance accordée par l’administration Trump à l’acquisition d’un accès aux ressources dans le monde entier.
Une plus grande implication des États-Unis en RD Congo permettrait de faire contrepoids à l’influence de la Chine et aux entreprises chinoises qui contrôlent la plupart des grandes exploitations minières dans ce pays.
La lettre envoyée à Rubio indique qu’« alors que la Chine a historiquement dominé les chaînes d’approvisionnement en minerais de la RD Congo, le récent changement de politique du président Tshisekedi offre une rare opportunité aux États Unis d’établir une chaîne d’approvisionnement directe et éthique ».
Aucune grande société minière américaine n’a opéré en RDC depuis que Freeport-McMoRan a vendu sa participation dans la mine de cuivre Tenke Fungurume en 2016.
Source : The Financial Time