Le conflit qui secoue l’Est de la RDC affecte en particulier le secteur privé, provoquant destructions, pillages et paralysie des entreprises. À Bukavu, plusieurs opérateurs économiques, en particulier la Bralima, ont été secoués par des pillages massifs qui, aujourd’hui, menacent l’avenir de leurs entreprises.
La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) tire la sonnette d’alarme sur les conséquences désastreuses de cette crise sur l’économie congolaise .
Dans un communiqué, daté du 6 mars et consulté par M&B Magazine, la FEC se dit « consternée par les nombreux actes de destruction, de pillage et de violence subis par ses membres dans l’Est de la RDC », en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Selon l’organisation patronale, ces attaques ont engendré des pertes majeures, allant de la dégradation des infrastructures à la disparition de documents et d’équipements, en passant par des atteintes aux employés.
Des entreprises à l’arrêt
Parmi les préoccupations majeures relevées, la FEC souligne les entraves à la libre circulation du personnel, des biens et des services, qui « perturbent gravement les activités des entreprises à différentes échelles : locale, provinciale, interprovinciale, nationale et même régionale ». Cette situation a contraint plusieurs entreprises à fermer, laissant de nombreux employés dans l’impossibilité d’exercer leurs fonctions.
« Certains points d’exploitation de nos membres ont dû fermer leurs portes, leur personnel demeure cloîtré à domicile », précise la FEC, qui alerte sur la dégradation du climat des affaires et le recul des opportunités d’emploi.
Des pertes colossales
Pour certains opérateurs économiques, les pertes sont totales. Le communiqué cite notamment le cas de Bralima, dont l’ensemble des biens, des matières premières et marchandises a été pillé ou détruit à Bukavu. La société CJX MINERALS SARL, acquise en 2017 par Joseph Maombi Kazibaziba, a également subi d’importants dommages.
« Les préjudices subis par le secteur privé compromettent gravement son rôle essentiel dans la croissance économique, la création de richesses et d’emplois » se désole la fédération, qui fustige « des actes de destruction et de pillage qui portent un coup sévère à l’environnement des affaires et des investissements et réduisent les opportunités d’emploi, illustrant une méconnaissance de son apport crucial au développement du pays ».
Face à cette crise, la FEC interpelle les autorités sur l’urgence d’une solution pour préserver ce qui reste du tissu économique local et garantir un environnement propice aux affaires.
M&B
La FEC s’alarme d’une « nette détérioration du climat des affaires » dans l’Est
