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Sénégal : accroissement des réserves et boum pétrolier en marche

La société australienne Woodside Energy a annoncé une augmentation des réserves de son immense champ pétrolier de Sangomar, situé au large du Sénégal. La société prévoit que le projet continuera à produire à son plateau de 100 000 barils par jour (b/j) jusqu’au deuxième trimestre 2025.

Woodside précise que le développement pétrolier inaugural du Sénégal, qui a été mis en service en juin 2024, est monté en puissance en moins de neuf semaines, « atteignant une fiabilité de production de 94 % au quatrième trimestre ».

« Les premières performances des réservoirs S500 ont démontré une excellente productivité », a-t-elle déclaré. Cela s’est traduit par des ajouts de réserves prouvées et prouvées plus probables de 16,2 millions de barils de pétrole et de 15,4 millions de barils de pétrole respectivement.

Le coût total de la première phase du projet Sangomar s’élève à environ 5 milliards USD. Le projet comprend 24 puits, dont 12 puits de production. Le brut est chargé à partir du navire flottant de production, de stockage et de déchargement Léopold Sedar Senghor, d’une capacité de 1,3 million de barils, situé à 100 km au large de Dakar.

Raffinage national

Le Sénégal a exporté son premier brut de Sangomar en juillet 2024. La production est rapidement passée de 60 000 b/j à 100 000 b/j en deux mois, selon les données de S&P Global Commodities at Sea. La Chine est devenue le principal acheteur du brut sénégalais, suivie par l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas.

Le brut de Sangomar est de qualité moyennement sulfurée, similaire à celle du brut omanais ou du champ norvégien Johan Sverdrup, selon Woodside.
En 2025, une partie de la production de Sangomar sera réservée au marché local. Les exportations de brut du Sénégal sont tombées à 37 000 b/j en janvier et à 61 000 b/j en février selon les données de CAS.

Le 13 février, la Société Africaine de Raffinage (SAR), qui exploite la raffinerie de 30 000 b/j de Dakar, a annoncé avoir raffiné 650 000 barils de brut sénégalais. Cette première transformation locale a permis de produire du diésel, du kérosène, de l’essence et du butane.

La raffinerie de Dakar, en cours de modernisation, veut porter sa capacité à 5 millions de tonnes par an et de produire des carburants de normes internationales.

Au-delà du pétrole et des produits, le Sénégal est également devenu un producteur de gaz à la fin du mois de décembre, avec le démarrage du projet gazier Greater Tortue Ahmeyim, exploité par BP, à la frontière maritime du pays avec la Mauritanie. Ce projet devrait produire 2,3 millions de tonnes de GNL par an au cours de sa première phase.

Source : S&P Global

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